Dernière mise à jour à 09h59 le 24/12
La décision antirusse de l'Agence mondiale antidopage (AMA) est politique puisque cette agence est dominée par des pays faisant partie de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et de ses alliés, a dénoncé lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Les décisions de l'AMA ont été prises par 15 personnes, dont onze viennent de pays membres de l'OTAN, plus l'Australie et le Japon, un pays d'Afrique et un d'Amérique latine", a-t-il indiqué lors d'une réunion du Conseil de la Fédération, la chambre haute du parlement russe.
"Quand tout le zèle appliqué à la lutte contre le dopage revient à soutenir ceux qui veulent contraindre la Russie par tous les moyens et à tous les niveaux, nous disposons probablement d'une base suffisante pour estimer que ce type d'action est une politisation flagrante", a-t-il ajouté.
M. Lavrov a déclaré que la Russie surveillerait le niveau d'honnêteté et d'ouverture de la discussion sur la question du dopage à l'AMA, au vu des nouvelles informations fournies par le Comité d'enquête russe à propos des falsifications réalisées par l'ancien chef du laboratoire antidopage de Moscou, Grigory Rodchenkov.
Le 9 décembre, le Comité exécutif de l'AMA a décidé de priver les athlètes russes de l'opportunité de représenter la Russie pendant quatre ans aux Jeux olympiques et aux championnats du monde, interdisant également à la Russie d'accueillir des championnats internationaux pendant cette période.
Les athlètes russes ont été sanctionnés en raison de fraude présumée dans la base de données du laboratoire antidopage de Moscou.
Samedi, le Comité d'enquête russe a affirmé dans un communiqué qu'il avait obtenu des preuves que M. Rodchenkov, qui a fui aux Etats-Unis en 2015, et certaines personnes non identifiées ont modifié ladite base de données à distance.