Dernière mise à jour à 09h53 le 10/10
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi que la Turquie avait lancé l'opération militaire "Source de paix" dans le nord de la Syrie.
"Les Forces armées turques, aux côtés de l'Armée nationale syrienne, viennent de lancer l'opération 'Source de paix' contre les terroristes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) / YPG (Unités de protection du peuple) et de Daech (Etat islamique, EI) dans le nord de la Syrie", a tweeté M. Erdogan.
"Notre mission est d'empêcher la création d'un corridor terroriste à travers notre frontière sud et d'apporter la paix dans la région", a-t-il indiqué.
"L'opération 'Source de paix' neutralisera les menaces terroristes contre la Turquie et mèneront à l'établissement d'une zone de sécurité, facilitant ainsi le retour des réfugiés syriens chez eux. Nous préserverons l'intégrité territoriale de la Syrie et libérerons les communautés locales des terroristes", a-t-il poursuivi.
L'armée turque a frappé des cibles dans la ville de Ras Al-Aïn, près de la frontière turque dans la partie du nord de la Syrie contrôlée par les Kurdes, montrent des images retransmises à la télévision locale.
On peut voir sur ces images des explosions dans la banlieue de Ras Al-Aïn et des avions de combat turcs survolant la zone. La Turquie a initialement lancé une campagne aérienne dans la région, a indiqué à Xinhua un responsable turc sous couvert d'anonymat.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes ont déclaré pour leur part que des avions de combat turcs avaient frappé le nord-est du pays. "Des avions de combat turcs ont commencé à mener des frappes aériennes sur des zones civiles", a déclaré sur Twitter le porte-parole des FDS, Mustafa Bali.
Les YPG, qui contrôlent l'est de l'Euphrate, étaient un partenaire clé des Etats-Unis dans la lutte contre l'Etat islamique, mais Ankara les considère comme une branche "terroriste" en Syrie du PKK, interdit en Turquie.
Dimanche dernier, la Maison Blanche a affirmé qu'elle ne soutiendrait pas l'opération turque dans le nord de la Syrie et ne serait pas impliquée dans celle-ci et qu'elle retirerait ses troupes "des environs immédiats". Cette décision a été largement jugée comme équivalente à un "feu vert" à l'incursion turque en Syrie.