Roumanie : les libéraux de l'opposition remportent la plupart des sièges roumains aux élections européennes

Le Parti national libéral (PNL), le principal parti d'opposition roumain, s'est classé en tête des élections européennes en Roumanie, remportant dix des 32 sièges de la Roumanie au parlement européen, selon le décompte final publié lundi par le Bureau électoral central.

Le parti au pouvoir, le Parti social-démocrate (PSD), a quant à lui remporté neuf sièges, suivi de près par l'Alliance 2020 USR PLUS, qui en a remporté huit. Les trois autres listes roumaines en lice - Pro Romania (PRO), le Parti Mouvement populaire (PMP) et l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDM) - ont remporté deux sièges chacune.

Marian Muhulet, porte-parole du Bureau électoral central, a indiqué que le taux de participation aux élections européennes avait été supérieur à 51 %, plus de 9 millions d'électeurs - sur les 18 millions que compte le pays - ayant voté.

En ce qui concerne le référendum organisé par le président Klaus Iohannis, qui s'est tenu en même temps que les élections européennes, les deux propositions relatives à la lutte contre la corruption et à la justice ont toutes les deux été approuvées par une majorité des votants.

La Roumanie a organisé les élections du parlement européen le 26 mai. Treize partis politiques et trois candidats indépendants se sont disputés les 32+1 sièges alloués à ce pays d'Europe de l'Est au sein de l'assemblée législative européenne.

Les résultats définitifs ont montré que le soutien du public aux sociaux-démocrates avait considérablement baissé, le Parti social-démocrate ayant remporté près de 20 points de pourcentage de moins que les 45 % obtenus aux élections législatives nationales d'il y a deux ans et demi. Le Parti national libéral a quant à lui gagné 6 points de pourcentage par rapport aux 20 % obtenus fin 2016.

Les votes perdus par le parti au pouvoir sont principalement allés à l'Alliance 2020 USR PLUS, dont le soutien est passé de moins de 9 % à plus de 21 % en deux ans et demi, soit presque autant que les deux plus grands partis du pays.

Ces élections n'étaient pas seulement une bataille entre forces politiques roumaines pour obtenir des sièges au parlement européen, mais aussi une nouvelle démonstration de force après les élections nationales de 2016. Elles constituaient également un prélude aux élections présidentielles qui auront lieu à la fin de l'année.