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Un religieux irakien suggère de fermer l'ambassade des États-Unis à Bagdad pour des raisons de sécurité

Xinhua | 28.04.2019 08h18

Moqtada al-Sadr, un éminent religieux chiite irakien, a demandé samedi de cesser d'entraîner l'Irak dans le conflit américano-iranien et a suggéré de fermer l'ambassade des États-Unis à Bagdad.

Dans un communiqué, Moqtada Al-Sadr s'est dit préoccupé par "l'augmentation des interventions" dans les affaires irakiennes visant à entraîner l'Irak dans le conflit américano-iranien, et a formulé 10 propositions, dont la fermeture de l'ambassade des États-Unis à Bagdad et le retrait des milices irakiennes de la Syrie voisine.

"Mes inquiétudes grandissent jour après jour, car je constate que les interventions des deux camps (américain et iranien) dans les affaires irakiennes ont pris racine et se sont approfondies", a-t-il déclaré.

Selon le communiqué, la faiblesse du gouvernement irakien, les conflits internes et la corruption généralisée ont rendu l'Irak tributaire des deux côtés et incapable de s'opposer.

Moqtada Al-Sadr a demandé la fermeture de l'ambassade des États-Unis à Bagdad au cas où l'Irak serait entraîné dans le conflit, avertissant qu'elle serait à nouveau sous le feu des combattants de la résistance, faisant référence aux attaques précédemment menées par des milices sur la Zone verte, où se trouve l'ambassade des États-Unis.

Les propositions de Moqtada Al-Sadr comprennent également l'envoi de délégations auprès des Nations Unies, de l'Union européenne, de l'Organisation de la coopération islamique et de l'Arabie saoudite pour apaiser les tensions dans la région du Moyen-Orient.

Il a également demandé le retrait des milices irakiennes, y compris celles affiliées à Hashd Shaabi, de Syrie. Il a en outre demandé la signature d'un traité entre l'Irak, l'Iran et l'Arabie saoudite pour apporter un peu de paix dans la région, a ajouté le communiqué.

Ses propos ont été exprimés dans un contexte de colère des partis chiites irakiens contre les États-Unis après que l'ambassade américaine à Bagdad a accusé le dirigeant iranien Ali Khamenei de corruption.

Le communiqué de Moqtada Al-Sadr intervient également quelques jours après que le président américain Donald Trump a décidé de ne pas renouveler les dérogations aux sanctions américaines permettant aux principaux importateurs de continuer à acheter du pétrole iranien, lorsqu'elles arrivent à échéance début mai.

Après la sortie de l'accord sur le nucléaire iranien en mai dernier, l'administration Trump n'a cessé d'accentuer la pression sur l'Iran par le biais d'une série de sanctions et de désignations, qui ont fait l'objet d'une ferme opposition et de fortes critiques de la part de Téhéran.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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