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France: La transition écologique s'invite dans le "grand débat national"

Xinhua | 08.03.2019 08h39

Accompagné de plusieurs ministres, le président français Emmanuel Macron s'est rendu jeudi à Gréoux-les-Bains (sud-est de France) pour participer avec des élus, des représentants des milieux associatifs et économiques, des collégiens et des jeunes en service civique à un grand débat consacré à la transition écologique. Un thème jusqu'ici négligé dans le cadre de la consultation nationale lancée par le chef de l'Etat en réponse aux revendications des "gilets jaunes".

Le "grand débat national", entamé en janvier dernier, devrait se poursuivre au-delà de la date initiale du 15 mars, a révélé jeudi matin la radio France, alors que le président français se rendait à Gréoux-les-Bains, dans les Alpes de Alpes-de-Haute-Provence, dans le sud-est de la France, pour débattre une nouvelle fois avec des citoyens.

Pour répondre à leurs questions sur la transition écologique, Emmanuel Macron s'est déplacé avec Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, Sébastien Lecornu, le ministre chargé des collectivités territoriales, d'Emmanuelle Wargon et de Brune Poirson, toutes deux secrétaires d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire.

Une trentaine de manifestants ont tenté de pénétrer dans le périmètre de sécurité autour de la salle des fêtes de Gréoux-les-Bains où se tenait le débat.

Parmi les interventions remarquées lors des échanges, qui, une nouvelle fois, ont duré plusieurs heures, celle d'un collégien qui a interpellé le président de la République: "Puisque c'est l'argent qui nous a amenés à négliger l'écologie, vous pensez qu'on pourra acheter une nouvelle planète avec de l'argent ?", a-t-il lancé.

La transition écologique vise à "passer d'un modèle à l'autre", a répondu le président. "Notre défi, c'est de le faire le plus vite possible. Je crois qu'on peut faire plus vite, plus fort, plus loin, en donnant plus de pouvoirs au local et en changeant de méthodes", a répondu le chef de l'Etat.

"Le modèle du tout argent est terminé", a-t-il affirmé.

Emmanuel Macron, qui a dit comprendre "l'impatience de la jeunesse", a par ailleurs plaidé en faveur d'une banque du climat, idée qu'il a défendue dans sa lettre aux citoyens européens diffusée mardi dans la presse de 28 pays de l'UE en vue des élections européennes de mai.

Le président a également mis l'accent sur la diplomatie climatique et la nécessité de créer des coalitions entre Etats, notamment pour lutter contre la pollution générée par le plastique.

Brocardé au sujet des violences policières qui ont émaillé les manifestations des "gilets jaunes", Emmanuel Macron a asséné: "Il n'y a eu aucun mort à déplorer du fait des forces de l'ordre. Vous me parlez de répression. Je vous dis que c'est faux". Avant d'ajouter: "Le jour où un terroriste viendra, vous appellerez qui ? Vous appellerez les policiers ou les gendarmes".

Lors de son allocution télévisée du 10 décembre dernier, le chef de l'État s'est engagé à rencontrer d'ici le 15 mars les maires de toutes les régions de France afin d'entendre leurs doléances.

Selon France info, ce délai n'est pas tenable, d'autant que le président Macron sera en déplacement en Afrique pendant pendant quatre jours la semaine prochaine.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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