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France : des incidents en marge de l'acte 14 de la mobilisation des "Gilets jaunes"

Xinhua | 18.02.2019 08h37

De nombreux incidents ont eu lieu samedi à Paris et en province en marge de l'acte 14 de la mobilisation des "Gilets jaunes", qui ont encore appelé à manifester ce dimanche pour célébrer les 3 mois de mobilisation de leur mouvement né de la colère contre la hausse des prix du carburant le 17 novembre dernier.

L'acte 14 de la mobilisation des "Gilets jaunes" a rassemblé 41.500 manifestants dans toute la France selon les chiffres annoncés samedi soir par le ministère de l'Intérieur. Une mobilisation en légère baisse par rapport à samedi dernier (51.400 manifestants).

Les manifestations de ce samedi ont également été émaillées d'incidents à Paris et dans plusieurs villes de province. C'est le cas à Rouen où un automobiliste pris de panique a foncé sur les manifestants et blessé 3 personnes, selon les médias locaux.

Au Mans, la permanence d'un député de la République en marche (majorité au pouvoir) a été saccagée en marge de la manifestation des "Gilets jaunes", a rapporté samedi soir la radio France Bleu Maine. A Toulouse, Bordeaux ou encore à Lyon, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre sur fond d'échanges de projectiles et de gaz lacrymogène à la fin des manifestations.

A Paris, où 5.000 personnes ont manifesté selon le ministère de l'intérieur contre 4.000 la semaine dernière, le défilé s'est aussi terminé par des échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre. Ces derniers ont fait usage de grenades et de gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants d'accéder à l'avenue des Champs-Elysées, interdite à la manifestation.

A ces heurts s'ajoutent des insultes antisémites proférées à l'endroit du philosophe et académicien Alain Finkielkraut, pris à partie par de jeunes manifestants dans le 14e arrondissement de Paris. Cette agression verbale est fermement condamnée par les autorités et plusieurs leaders politiques.

"Les injures antisémites dont il a fait l'objet sont la négation absolue de ce que nous sommes et de ce qui fait de nous une grande nation. Nous ne les tolèrerons pas", a réagi sur son compte Twitter le président français Emmanuel Macron. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, également par le biais d'un tweet, a dénoncé un "déferlement de haine à l'état pur (...) Assister à une telle scène à Paris en 2019 est tout simplement intolérable".

Même condamnation de la part des leaders politiques, notamment le président des Républicains (droite) Laurent Wauquiez qui a qualifié les auteurs de ces insultes antisémites "d'abjects crétins". "Ils ne l'ont pas insulté en le traitant de réactionnaire mais comme juif. Ça ne fait jamais tilt ? Relativiser, c'est déjà accepter", a écrit sur sa page le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

Selon un sondage Elabe publié mercredi dernier, 56% des Français estiment que la mobilisation des "Gilets jaunes" doit désormais s'arrêter contre 43% qui estiment qu'elle devrait se poursuivre. Une première depuis le début de ce mouvement qui bénéficie toujours du soutien et de la sympathie des Français à 58%, avec une baisse de 9 points depuis début janvier. Cette baisse du soutien au mouvement s'explique notamment par les violences en marge de ses manifestations selon l'enquête.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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