Dernière mise à jour à 08h34 le 17/01
La Première ministre britannique Theresa May a remporté mercredi un vote de confiance à la Chambre des communes, évitant tout risque immédiat d'élections anticipées.
Une motion de censure proposée par Jeremy Corbyn, leader du Parti travailliste, le principal parti d'opposition, a été repoussée par 325 votes contre 306. Le gouvernement britannique n'a donc survécu qu'avec une marge de 19 votes.
Cela signifie que Mme May pourra continuer à essayer d'obtenir le soutien du Parlement à son accord de Brexit, afin que le Royaume-Uni puisse quitter l'Union européenne (UE) en cours d'année. Mme May reviendra lundi devant la Chambre des communes pour présenter un programme alternatif de retrait de l'UE, en espérant que cette nouvelle proposition aura plus de succès que la précédente, qui a été massivement rejetée mardi par 432 voix contre 202.
Au cours d'un débat qui a duré six heures, M. Corbyn a déclaré à Mme May que si un gouvernement échouait à faire passer une législation par le Parlement, il devait demander un nouveau mandat à la nation. Sa proposition de motion de censure a été soutenue par la plupart des partis d'opposition de Westminster, à l'exception du Parti unioniste démocrate (DUP), qui continue à soutenir Mme May.
"La Première ministre a perdu le contrôle de la situation, et le gouvernement a perdu sa capacité à gouverner", a indiqué M. Corbyn, affirmant que Mme May était désormais à la tête d'un "gouvernement mort-vivant".
M. Corbyn a souligné que n'importe quel ancien Premier ministre britannique, placé dans la même situation, aurait démissionné et convoqué de nouvelles élections.
Dans son allocution, Mme May a quant à elle estimé qu'organiser de nouvelles élections générales serait la pire chose à faire pour le Royaume-Uni.
"Cela approfondirait les divisions, alors que nous avons besoin d'unité. Cela apporterait le chaos, alors que nous avons besoin de certitudes. Cela entraînerait encore un retard, alors que nous avons besoin d'aller de l'avant. En ce moment crucial de l'histoire de notre nation, une élection générale n'est tout simplement pas dans l'intérêt du pays", a-t-elle affirmé.
"Nous vivons un moment historique pour notre pays. Après un référendum qui a coupé la nation en deux, nous avons vraiment besoin de ramener l'unité dans notre pays", a-t-elle ajouté.