Le Liban n'acceptera pas de naturaliser les réfugiés syriens, selon un ministre

Le ministre libanais intérimaire des Personnes déplacées, Mouin Merhebi, a déclaré samedi que le Liban est déterminé à accueillir et à protéger les réfugiés syriens mais qu'il est totalement contre leur naturalisation, a rapporté un média local.

"Le Liban veillera à assurer le retour volontaire et en toute sécurité des réfugiés syriens dans leur pays en leur fournissant les garanties juridiques d'un retour dans la sécurité," aurait déclaré M. Merhebi cité par l'agence de presse nationale.

M. Merhebi a fait ces remarques lors d'une conférence organisée dans les locaux du ministère d'État chargé des Affaires de planification afin de discuter de la situation des réfugiés syriens au Liban.

M. Merhebi a dit que la communauté internationale n'a pas tenu toutes les promesses faites au Liban pour ce qui concerne les besoins fondamentaux des réfugiés.

La stratégie russe élaborée pour le retour des réfugiés "ne peut réussir que si elle est assortie des fonds nécessaires et qu'en fournissant les garanties juridiques, en matière de sécurité et socio-économiques du retour des réfugiés", a-t-il fait remarquer.

Parallèlement, le conseiller politique de l'ambassade russe au Liban, Dmitry Lebedev, a dit que le succès du retour volontaire des réfugiés syriens ne pourra être garanti que si la communauté internationale parvient à un consensus sur le financement du processus de reconstruction en Syrie.

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), il y aurait aujourd'hui 976 000 réfugiés syriens enregistrés au Liban. De son côté, le gouvernement libanais estime que le nombre de réfugiés syriens est supérieur à 1,5 million.