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Fusillade dans un lycée du Texas, au moins 10 personnes tuées par un étudiant

le Quotidien du Peuple en ligne | 20.05.2018 14h56

Un étudiant de 17 ans vêtu d'un trench-coat et armé d'un fusil et d'un pistolet a ouvert le feu le 18 mai dans son lycée à l'extérieur de Houston, dans le Texas, tuant neuf étudiants et un enseignant, avant de se rendre aux policiers. Avec ce nouveau massacre, le lycée de Santa Fe, au sud-est de Houston, rejoint la longue liste de campus américains où des étudiants et des professeurs ont été tués dans une fusillade. La tragédie, qui est survenue environ trois mois après que 17 adolescents et éducateurs aient été abattus à Parkland, en Floride, a une nouvelle fois alimenté le long débat sur la possession d'armes à feu aux Etats-Unis. Les étudiants ont déclaré que le tireur, identifié par les forces de l'ordre comme un certain Dimitrios Pagourtzis, a ouvert le feu dans une classe d'art peu avant 8 heures du matin.

Les étudiants et le personnel, qui avaient suivi une formation en cas de survenance de ce genre d'incident, ont fui et une alarme incendie a déclenché une évacuation complète. Ses camarades ont décrit Pagourtzis comme un solitaire tranquille qui jouait dans l'équipe de football de l'école. Ce vendredi, ont-ils dit, il portait un trench-coat au lycée de Santa Fe, un jour où les températures dépassaient pourtant 32 degrés Celsius. Selon le gouverneur du Texas, Greg Abbott, il s'était procuré les armes à feu auprès de son père, qui les avait vraisemblablement acquis légalement, et avait également laissé derrière lui des engins explosifs. « Non seulement il voulait commettre la fusillade, mais il voulait se suicider après », a déclaré le gouverneur aux journalistes, citant un examen des journaux du suspect par la police. « Il n'a pas eu le courage de se suicider ». Dix personnes ont été blessées, a-t-il ajouté.

Dimitrios Pagourtzis a été accusé de meurtre capital et incarcéré sous caution lors d'une brève audience devant le tribunal le 18 mai, où il est apparu menotté et portant une combinaison de prison verte. Il a parlé d'une voix douce et a dit « Oui, monsieur » lorsqu'on lui a demandé s'il voulait un avocat nommé par le tribunal, ainsi que d'autres questions. D'après un document de la justice obtenu par Reuters, le tireur a épargné les gens qu'il aimait afin qu'ils puissent raconter son histoire. Les enquêteurs auraient également vu un T-shirt sur la page Facebook du suspect qui disait « Born to Kill » (« Né pour tuer »), et les autorités procèdent actuellement à l'examen de son journal. Mais il n'y avait apparemment aucun signe extérieur qu'il avait prévu une attaque.

C'est la deuxième fusillade de masse au Texas en moins d'un an. Un homme armé d'un fusil d'assaut avait déjà abattu 26 personnes pendant les prières du dimanche dans une église rurale en novembre dernier. Le Président américain Donald Trump a rapidement réagi, qualifiant ce dernier massacre dans une école d'« absolument horrible ». Quelques jours après le massacre de Parkland, il avait affirmé que les élus devraient être prêts à « combattre » le puissant groupe de pression de la National Rifle Association, qui soutient que tout contrôle des armes contredit le droit constitutionnel d'en porter sur soi. Mais aucun contrôle fédéral majeur sur les armes à feu n'a été imposé depuis Parkland, et au début du mois, Donald Trump a même apporté son appui à la NRA, déclarant lors de sa réunion annuelle à Dallas : « Vos droits du Second Amendement sont menacés. Mais ils ne le seront jamais tant que je serai votre président ».

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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