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Deux bombardiers russes interceptés par la chasse américaine au large de l'Alaska

le Quotidien du Peuple en ligne | 14.05.2018 08h47

Selon l'armée américaine, deux bombardiers russes à longue portée ont été interceptés le 11 mai au large des côtes de l'Alaska par deux avions de chasse furtifs F-22 Raptor. Les bombardiers Tu-95 volaient dans la zone d'identification de défense aérienne dans la mer de Béring au nord des îles Aléoutiennes, où ils ont été visuellement identifiés et couverts par les avions américains à 10h, a précisé le capitaine Scott Miller, un porte-parole du commandement aérien local. Les bombardiers n'ont pas pénétré dans l'espace aérien souverain nord-américain, a-t-il déclaré dans un communiqué, refusant toutefois de dire à quel point les bombardiers étaient proches des États-Unis. Cependant, d'après Fox News, ils volaient à moins de 90 km au large des côtes ouest de l'Alaska.

D'après le capitaine Miller, la rencontre de vendredi a été la première du genre en un peu plus d'un an. Un incident similaire s'était produit au large des eaux de l'Alaska en avril 2017 dans ce que les autorités américaines avaient alors décrit comme des rencontres routinières, sinon tendues, entre des aéronefs adversaires lorsque des lignes territoriales se rencontrent. La zone d'identification s'étend sur environ 160 km au large des côtes de l'Alaska et consiste principalement en un espace aérien international. L'année dernière, le New York Times avait rapporté que les interceptions dans cette zone ont eu lieu environ 60 fois entre 2007 et 2017.

Le capitaine Miller a néanmoins précisé que les bombardiers russes, des avions vieux de plusieurs décennies classés par l'OTAN sous le nom de code « Bear », volaient conformément aux normes internationales. Ces avions sont capables de transporter des bombes nucléaires, mais on ne sait pas quelles armes ils avaient à bord ce jour-là, ni même s'ils en avaient. D'après un communiqué du ministère russe de la Défense publié le jour même, les bombardiers étaient escortés par des avions de combat et un avion de reconnaissance qui sert également de plate-forme anti-sous-marine, un fait contesté par l'armée américaine.

On ne sait pas clairement si l'opération aérienne russe était une opportunité pour s'entrainer dans le monde réel ou si elle était une réponse à des opérations militaires des États-Unis et de l'OTAN ailleurs. Plus tôt ce mois-ci, la Russie aurait en effet envoyé des chasseurs à quatre reprises en réponse à des vols de reconnaissance étrangers près de sa frontière, a rapporté le service de presse russe Interfax. Les interceptions d'avions, les survols et les couvertures ont augmenté ces dernières années après l'activité militaire russe et l'occupation de la Crimée et de certaines parties de l'est de l'Ukraine à partir de 2014. Un rapport publié en 2014 par le European Leadership Network, un groupe de réflexion basé à Londres, a ainsi documenté près de 40 incidents qui « ajoutent à une image très troublante des violations de l'espace aérien national, des brouillages d'urgence, des quasi-collisions, des simulations d'attaques et d'autres actions dangereuses sur une zone géographique très étendue », ne donnant cependant des chiffres que pour 2014 et non pour les années suivantes.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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