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France : visite historique d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie

Xinhua | 04.05.2018 10h05

Le président français Emmanuel Macron entame ce jeudi une première visite officielle en Nouvelle-Calédonie, collectivité française composée d'une dizaine d'îles dans le Pacifique-Sud, alors qu'un référendum pour son indépendance se tiendra le 4 novembre prochain.

Ce vote doit permettre l'accession à la pleine souveraineté du territoire, conformément à l'accord de Nouméa signé le 5 mai 1998. Sur ce territoire se côtoient deux communautés rivales : les Caldoches, descendants des colons français, et les Kanaks, la population autochtone. Il y a trente ans, elles s'étaient violemment affrontées, faisant près de 80 morts.

Selon un sondage I-Scope réalisé mercredi pour la chaîne de télévision Caledonia, 59,7% des personnes interrogées se disent opposées à l'indépendance, contre 22,5% favorables et 17,8% indécises.

D'après plusieurs médias français, M. Macron devrait s'exprimer sur "les valeurs communes" entre la France et ce territoire, sans pour autant évoquer sa position sur l'issue du référendum. En revanche, il devrait détailler la façon dont l'Etat français accompagnera le résultat du scrutin, qu'il soit en faveur de l'indépendance ou pour le maintien du territoire dans la France.

Durant sa visite, prévue de jeudi à samedi, le président français se rendra notamment à Ouvéa le 5 mai, date anniversaire de l'assaut par l'armée et la gendarmerie de la grotte de Gossanah, en 1988, où furent tués 19 militants indépendantistes qui retenaient des gendarmes en otages. Une première pour un chef d'Etat Français. Il participera également à une cérémonie commémorative à la gendarmerie de Fayaoué, que les indépendantistes avaient tenté d'occuper quelques jours auparavant, entraînant la mort de quatre gendarmes.

Emmanuel Macron s'exprimera à Nouméa au Théâtre de l'Ile, puis assistera à une cérémonie coutumière au Centre culturel Tjibaou et remettra au gouvernement local l'acte de prise de possession du territoire du 24 septembre 1853 au nom de Napoléon III, "un geste sans valeur juridique, mais hautement symbolique pour la France, qui cherche à sortir pacifiquement de ce référendum", comme l'a souligné jeudi le quotidien Ouest-France.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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