La Jordanie annonce que le fardeau des réfugiés syriens dépasse ses capacités

La Jordanie a déclaré mardi qu'elle assumait un fardeau au-delà de ses capacités en conséquence de la crise des réfugiés syriens, a rapporté l'agence de presse étatique Petra.

Ces propos ont été tenus par le ministre des Affaires étrangères et des Expartriés, Ayman Safadi, lors d'une conversation téléphonique avec l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.

M. Safadi a souligné que la communauté internationale devait endosser pleinement sa part de responsabilité envers les réfugiés syriens.

Il a ajouté que la Jordanie continuait de mener à bien ses devoirs humanitaires envers 1,3 million de réfugiés syriens dans le royaume.

La Jordanie continuera de faire tout son possible pour répondre aux besoins des réfugiés syriens, a-t-il dit.

Dans le même temps, la Jordanie continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger ses intérêts nationaux et sa sécurité des répercussions de tout éventuel développement dans la crise syrienne.

Au cours de cet appel, M. Safadi a souligné la nécessité de maintenir une zone de désescalade dans le sud de la Syrie, une mesure qui doit permettre d'éviter une aggravation supplémentaire des souffrances du peuple syrien et de constituer une première étape vers une solution politique à la crise syrienne.

Cette résolution devrait préserver l'unité et la cohésion de la Syrie et être acceptée par le peuple syrien sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité, a-t-il dit.

La zone de désescalade a été créée dans la partie sud-ouest de la Syrie l'année dernière, dans le cadre d'un accord tripartite entre la Jordanie, la Russie et les États-Unis.

MM. Safadi et de Mistura ont discuté des développements politiques et sur le terrain en Syrie, et en particulier de la catastrophe humanitaire dans la région de la Ghouta, dont les deux responsables ont souligné qu'elle devait cesser immédiatement.

Le ministre des Affaires étrangères a également réaffirmé le soutien de son royaume au processus de Genève comme cadre pour parvenir à une résolution politique de cette crise.