Dernière mise à jour à 09h14 le 13/03

Page d'accueil>>International

Le chef de l'ONU déplore l'échec dans l'application de la résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie

Xinhua | 13.03.2018 09h01

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déploré lundi l'échec de l'application de la résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu en Syrie.

Au cours d'un rapport devant le Conseil de sécurité sur l'application de la Résolution 2401, M. Guterres a déclaré qu'il n'y avait eu aucune cessation des hostilités.

Il est vrai que le conflit a baissé en intensité dans certaines zones, comme à Deir-ez-Zor. Mais les violences se poursuivent dans la Ghouta orientale et ailleurs, notamment dans la région d'Afrine, dans certains secteurs d'Idlib, ainsi qu'à Damas et dans sa banlieue, a-t-il souligné.

Dans la Ghouta orientale, les frappes aériennes, les bombardements et les offensives terrestres se sont même intensifiés depuis l'adoption de la résolution, le 24 février, coûtant la vie à des centaines de civils. Certains parlent d'un bilan dépassant le millier de tués.

La résolution du Conseil de sécurité demandait notamment que l'aide humanitaire puisse être acheminée de manière "sûre, libre et durable" dans les zones qui en ont besoin.

"Malgré quelques livraisons limitées, l'acheminement de l'aide et des services humanitaires n'est ni sûre, ni libre ni durable", a affirmé M. Guterres.

"La résolution appelle toutes les parties en présence à lever le siège imposé aux zones habitées, comme la Ghouta orientale, Yarmouk, Foah et Kafraya. Aucun de ces sièges n'a été levé", a-t-il fait remarquer.

"A notre connaissance, aucun malade ou blessé grave n'a encore été évacué", a précisé M. Guterres, en référence à la résolution du Conseil de sécurité, qui demande également l'évacuation médicale des malades et des blessés graves.

Le secrétaire général a en outre signalé "des violations flagrantes, des attaques aveugles, et une incapacité à protéger les civils et les infrastructures civiles", et ce en dépit de la résolution, qui demande à toutes les parties concernées de respecter leurs obligations en matière de droit international et de droits de l'Homme.

"Je suis ici pour faire mon rapport sur l'application de la Résolution 2401 du Conseil de sécurité... mais je suis parfaitement conscient du fait que l'effusion de sang entre déjà dans sa huitième année en Syrie", a poursuivi le chef de l'ONU.

En 2017, plus d'enfants ont été tués que pendant toute autre année depuis le début du conflit en Syrie, a-t-il ajouté.

"Je suis profondément attristé par les pertes terribles et les souffrances en cascade endurées par le peuple syrien. Et je suis profondément déçu par ceux qui, année après année, par leurs actions ou leur inaction, à dessein ou par indifférence, ont laissé cela se produire", a-t-il affirmé.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :