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Une réponse aux doutes de l'Allemagne sur l'initiative « Une Ceinture, une Route »

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.03.2018 10h45

Selon Shi Mingde, ambassadeur de Chine en Allemagne, qui s'est exprimé dans un article qu'il a écrit vendredi 9 mars pour le principal journal économique local Handelsblatt, l'initiative « Une Ceinture, une Route » est « une opportunité de coopération pour toutes les parties ».

L'article a répondu avec des données et des faits aux voix négatives qui se sont fait entendre en Allemagne et en Europe sur l'initiative, un projet d'infrastructures chinois massif visant à relier l'Asie, l'Europe et l'Afrique.

M. Shi a souligné que l'initiative « Une Ceinture, une Route » n'est pas un effort de la part de la Chine visant à s'accaparer le gâteau économique, mais bien plutôt à développer celui-ci au profit de tous les pays situés le long des routes commerciales.

L'initiative a été récemment confrontée à une série de critiques en Europe, y compris dans les cercles politiques, les groupes de réflexion et les médias allemands.

Cela inclut des accusations selon lesquelles la Chine va « écrire de nouvelles règles internationales », qualifiant l'initiative de « version chinoise de la mondialisation », et prétendant que ses avantages économiques seront pour « la jouissance exclusive de la Chine ».

L'initiative a même été un sujet dans les négociations sur la formation du nouveau gouvernement allemand.

Face aux doutes qui ont émergé dans les médias allemands, M. Shi a réitéré en cinq points la nature de l'initiative.

Premièrement, elle fait partie intégrante du système économique mondial existant, et elle ne cherche pas à « remodeler le monde » ou à « remplacer un système ».

Deuxièmement, l'initiative est une plate-forme de coopération pragmatique, pas un outil géopolitique de la Chine.

Troisièmement, il s'agit d'une vision et d'une initiative ouvertes et inclusives, et non d'un « petit cercle » fermé et exclusif.

Quatrièmement, l'initiative vise à soutenir l'intégration de l'Europe, pas sa division.

Cinquièmement, l'initiative est un grand programme à long terme, pas un projet ponctuel.

Les ressources et capacités de la Chine sont limitées et l'initiative requiert la participation active de l'Allemagne et de l'Europe. À cet égard, M. Shi a souligné qu'il n'y a pas de mondialisation avec de soi-disant « caractéristiques chinoises ».

L'initiative « Une Ceinture, une Route » favorise la mise en relation des pays développés, des pays en développement et des pays émergents. Elle vise à améliorer et compléter les efforts de mondialisation existants et à insuffler un nouvel élan à la mondialisation. La Chine est prête à travailler avec l'Allemagne et l'Europe en tant que promoteur et façonneur de la mondialisation.

Selon M. Shi, bien qu'il y ait beaucoup de mécanismes et de règles de commerce adoptés internationalement, la Chine n'y a pas participé de manière précoce, mais malgré cela, « nous ne cherchons pas à briser ces mécanismes et règles ».

L'initiative complète le système de gouvernance économique mondiale actuel. Elle ne remet pas en cause l'ordre économique et commercial international actuel fondé sur le libre-échange, pas plus qu'elle n'est une stratégie pour se protéger contre l'influence occidentale.

M. Shi a conclu qu'avec l'initiative « Une Ceinture, une Route », la Chine n'a jamais et ne cherchera jamais à établir sa domination, pas plus qu'elle ne cherchera à exporter son propre système vers les pays situés le long de son parcours.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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