Dernière mise à jour à 09h45 le 14/02
Mardi, le Département d'Etat américain a vivement critiqué la Russie à l'occasion du troisième anniversaire de la signature des accords de Minsk, et s'est engagé à maintenir ses sanctions contre Moscou tant que la Russie ne changerait pas de cap sur la question ukrainienne.
La porte-parole du Département d'Etat, Heather Nauert, a accusé dans un communiqué Moscou de continuer à "négliger les engagements" contractés dans le cadre de ces accords, et à "attiser le conflit" en Ukraine.
"La Russie continue à nier toute implication directe, alors même que les forces dirigées par la Russie intimident et font obstacle aux observateurs non armés de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe)", a-t-elle déclaré.
En 2014, le gouvernement ukrainien a lancé une offensive militaire dans la région du Donbass, dans le sud-est du pays, après que les habitants pro-russes de la région ont refusé de reconnaître l'autorité du gouvernement ukrainien pro-occidental et ont réclamé leur indépendance.
La même année, Kiev et les insurgés sont parvenus à un accord de paix parrainé par la Russie, la France et l'Allemagne à Minsk, la capitale de la Biélorussie. Cet accord a été renouvelé et enrichi en février 2015 par l'accord "Minsk II".
Appelant le gouvernement russe à mettre fin à son "agression" en Ukraine, Mme Nauert a déclaré que les sanctions américaines "resteraient en place" tant que la Russie ne remplirait pas les engagements stipulés par les accords de Minsk.
Elle a ajouté que les sanctions occidentales liées à la Crimée, distinctes de celles liées à la question ukrainienne, resteraient également en place jusqu'à ce que la Russie "restitue la péninsule à l'Ukraine".
La Crimée, qui faisait jadis partie de l'Ukraine, a été annexée par la Russie en mars 2014, suite à un référendum local qui a été rejeté par l'Ukraine et ses alliés.
Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a affirmé lundi que Moscou avait toujours entièrement respecté les accords de Minsk, mais que ceux-ci avaient produit peu de résultats significatifs à ce jour.
"Malheureusement, en ce troisième anniversaire des accords, nous n'avons que peu de progrès à montrer", a déploré M. Peskov, cité par Russia Today.