Dernière mise à jour à 09h32 le 25/12

Page d'accueil>>International

La France s'engage à aider le Niger dans la sécurité, la gouvernance et le développement

Xinhua | 25.12.2017 09h15

La France s'est engagée à financer le Niger à hauteur de plus de 400 millions d'euros sur la période 2017/2021, pour accompagner le pays dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et du développement, a déclaré le président français Emmanuel Macron en visite vendredi et samedi à Niamey.

Mais cette somme est "nettement supérieure quand on considère, en particulier, la capacité de l'Agence française de développement (AFD) présente presque dans tous les domaines, d'aller agréger les fonds de pays tiers ou en particulier de l'UE", a-t-il expliqué samedi dans la capitale du Niger.

M. Macron a indiqué que pour cette seule année, son pays a largement dépassé les 200 millions d'euros d'investissement, pour "accompagner (le Niger) dans la sécurité, la démocratie et le développement".

Dans cette coopération, la France souhaite mettre l'accent plus particulièrement dans le domaine de l'éducation et de l'agriculture. Car "si nous voulons aider le Niger à réussir, il y a l'éducation et l'agriculture comme priorité absolue pour permettre à chaque jeune ou moins jeune d'être formé dans son pays, de pourvoir s'y établir et d'y construire son avenir", a dit le président français.

Dans cet objectif, la France s'est engagée à hauteur de 15 millions d'euros pour des investissements en matière de politique éducative avec un fonds commun sectoriel éducation, a-t-il rappelé. Emmanuel Macron a décidé d'ajouter un soutien supplémentaire de 10 millions d'euros pour appuyer la politique d'autonomisation des jeunes filles.

"Nous interviendrons en aidant directement les familles pour que le choix de la scolarisation prime sur d'autres considérations, et nous interviendrons également en lien avec les autorités nigériennes, en soutenant l'accès au planning familial et en luttant contre les mariages forcés", a déclaré le président français.

Sur la sécurité, autre secteur sensible, la France a décidé de poursuivre ses efforts, en plus de sa contribution dans les forces G5 Sahel. "Nous coopérons avec des crédits annuels qui sont versés, mais aussi des coopérations techniques et multiples en matière opérationnelle ou de renseignement avec des éléments de formation et des projets d'appui à l'engagement opérationnel", a-t-il indiqué.

Le président français a rendu visite vendredi dernier aux militaires français déployés à Niamey dans le cadre de l'opération Barkhane. Une occasion pour M. Macron de remonter le moral des soldats et de rappeler l'objectif de la mission face à la menace terroriste très élevée dans la région. "Votre mission exige cette mobilisation permanente, et je voulais vous apporter le salut de la nation parce qu'elle sait, et plus encore dans ces moments-là, le poids de vos sacrifices", a-t-il affirmé face aux soldats.

Pour le chef de l'Etat français, le Sahel reste une priorité, "car c'est là que se joue notre sécurité, c'est là que se joue une partie de l'avenir du continent africain, mais également sans doute une partie de notre avenir". Alors il n'est pas question, selon lui, de laisser le Sahel aux organisations terroristes.

"Je ne veux pas que nous cédions la moindre once de territoire aux forces terroristes jumelles dans le Sahel et le Sahara", a souligné le président à l'attention des militaires français. Certes les opérations Serval et Barkhane ont porté des coups significatifs à l'ennemi, qui n'a plus la capacité à se réunir en une force significative capable d'ébranler un Etat, mais ils sont présents, a-t-il reconnu.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :