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Les robots et l'IA ne voleront pas d'emplois, ils en créeront

le Quotidien du Peuple en ligne | 22.12.2017 15h51

Selon un nouveau rapport de la société de recrutement britannique Michael Page, les avancées technologiques en matière de robotique et d'intelligence artificielle (IA) en Chine devraient créer plus d'opportunités d'emplois que de pertes d'emplois.

Le rapport s'est appuyé sur les réponses de 1 026 employés dans les secteurs de la fabrication, de la vente, du marketing, de la finance et de la comptabilité. Environ 84% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles ne craignaient pas d'être remplacées par des robots, tandis que 58% ont dit estimer que les robots et l'IA créeraient davantage d'opportunités sur le marché du travail.

Pour Peter Smith, directeur général de Michael Page Chine, de tels progrès technologiques devraient permettre aux gens d'accepter des emplois plus innovants. Cela est particulièrement vrai pour les projets de haute technologie comme les voitures sans conducteur propulsées par les nouvelles technologies, car il y aura besoin de plus de talents pour inventer et développer des produits connexes.

Il a également souligné que l'adoption de la robotique et de l'IA dans plus de scénarios signifie la modernisation d'un grand nombre d'industries. En ce sens, les gens auront plus de temps libre pour leurs loisirs, créant ainsi de nouvelles opportunités d'emploi dans les secteurs du service et du style de vie.

Incidemment, 18% des personnes interrogées ont exprimé des inquiétudes sur le fait que les êtres humains pourraient éventuellement être remplacés sur le marché du travail, et 48% d'entre eux ont dit que cela pourrait se produire dans les cinq à dix prochaines années.

M. Smith a par ailleurs admis que les robots et la technologie de l'IA auront un impact négatif sur les emplois d'entrée de gamme. Par exemple, les réceptionnistes, les auditeurs de base et les employés de banque, ainsi que certaines parties des relations publiques, sont très susceptibles d'être les premiers emplois à disparaître.

Mais d'un autre côté, la demande en emplois créatifs et techniques augmentera, a-t-il ajouté.

Selon Alex Gu, directeur de Michael Page Chine, il est néanmoins trop tôt pour que les candidats soient intimidés par les défis possibles posés par les robots ou l'IA.

« La plupart des robots assument simplement des rôles complémentaires sur le marché du travail et il leur faudra des années pour changer fondamentalement le paysage », a-t-il souligné.

De son côté, le gouvernement chinois a insisté sur le développement de la technologie de l'IA dans un certain nombre de directives. Ainsi, dans le Plan national d'innovation technologique pour le 13e plan quinquennal (2016-20) publié par le Conseil des affaires de l’État -le gouvernement chinois- en juillet 2016, l'IA figure parmi les technologies pionnières en matière de recherche et développement. Le Conseil des affaires de l’État a également annoncé dans un communiqué publié en juillet de cette année que la Chine devrait être au premier rang mondial en termes de théorie, de technologie et d'application de l'IA d'ici 2030.

Selon Roland Berger, une société de conseil sur le marché mondial, l'IA créera 10 000 milliards de Yuans (1 500 milliards de Dollars) de valeur ajoutée d'ici 2030 pour des secteurs comme l'internet, l'automobile, la distribution, la finance et la médecine.

Les entreprises multinationales et nationales de diverses industries réagissent à la vague de l'IA. Selon M. Gu, il y a actuellement une grande pénurie de talents en IA en Chine, alors que la demande de talents ayant des antécédents en ingénierie est extrêmement élevée.

« Il est difficile de trouver des candidats ayant cinq ans d'expérience sur le marché du travail domestique, et c'est pourquoi les entreprises recherchent ce genre de talents aux États-Unis, au Japon, en Inde et en Israël où le développement de l'IA a commencé relativement tôt ». Au fil du temps, les entreprises ont également été en mesure de sélectionner les bons talents, capables de mener des recherches universitaires de manière indépendante et de mettre en pratique leurs résultats de recherche, a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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