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Plus de 92% des électeurs en faveur de l'indépendance de la région kurde d'Irak, selon la commission électorale

Xinhua | 28.09.2017 09h15

La commission électorale de la région semi-autonome du Kurdistan a annoncé mercredi les résultats définitifs du référendum de lundi, qui révèlent que 92,73% des électeurs soutiennent l'indépendance de la région kurde d'Irak.

Selon ces résultats, sur un total de 3,31 millions d'électeurs ayant participé au référendum, 2,86 millions ont voté "oui" à l'indépendance de la région kurde, a déclaré la commission.

Seuls 7,27% des électeurs ont voté "non", a-t-elle ajouté.

Les résultats officiels doivent encore être validés par la Cour suprême, a précisé la commission.

Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a exhorté le gouvernement régional kurde à annuler les résultats du référendum, et à accepter de dialoguer pour résoudre la crise.

Le parlement irakien a quant à lui confirmé l'ensemble des mesures adoptées le 25 septembre contre la région semi-autonome du Kurdistan en raison de ce référendum controversé.

Il a également réitéré l'autorisation donnée au Premier ministre, qui est également Commandant en chef des forces irakiennes, de redéployer les forces de sécurité dans les zones disputées hors de la région kurde, y compris à Kirkouk.

Les Kurdes considèrent la province septentrionale de Kirkouk, riche en pétrole, ainsi que des parties des provinces de Ninive, Diyala et Salahudin comme des "régions disputées", qu'ils souhaiteraient intégrer à la région kurde.

Ces aspirations rencontrent une forte opposition de la part des populations arabes et turkmènes, ainsi que du gouvernement centrale de Bagdad.

Le parlement a également demandé au gouvernement fédéral de reprendre le contrôle des champs de pétrole de Kirkouk et des autres zones disputées, et de les placer sous le contrôle du ministère fédéral du Pétrole.

Il a en outre voté un blocage de tous les postes-frontières qui ne sont pas contrôlés par les autorités fédérales, et a appelé les pays voisins comme la Turquie et l'Iran à aider le gouvernement irakien à fermer les points de passage frontaliers.

Il a enfin donné son aval à une recommandation du ministère irakien des Affaires étrangères, visant à demander aux pays disposant de consulats dans la région kurde de fermer leurs représentations.

L'indépendance du Kurdistan est rejetée non seulement par le gouvernement central d'Irak, mais aussi par beaucoup d'autres pays, dans la mesure où cela pourrait menacer l'intégrité territoriale de l'Irak et faire obstacle à la lutte contre les militants de l'Etat islamique (EI).

Les voisins de l'Irak, notamment la Turquie, l'Iran et la Syrie, craignent en outre qu'une indépendance du Kurdistan irakien ne menace leur propre intégrité territoriale, dans la mesure où d'importantes populations kurdes vivent aussi dans ces pays.

Les Etats-Unis ont demandé à plusieurs reprises aux Kurdes de reporter ce référendum, affirmant qu'un tel geste pourrait perturber ou semer la confusion dans les opérations militaires contre l'EI.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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