Dernière mise à jour à 09h06 le 05/09
Lundi, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies sont restés divisés sur d'éventuelles sanctions contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) pour son dernier essai nucléaire.
Lundi lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ainsi que le Japon étaient favorables à de nouvelles sanctions, alors que des pays comme la Russie ont proposé de recourir aux moyens diplomatiques.
L'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Nikki Haley, a appelé à "des mesures les plus fortes possibles" par le Conseil de sécurité contre la RPDC.
"Le moment est venu d'épuiser tous les moyens diplomatiques pour mettre fin à cette crise, ce qui implique d'adopter rapidement les mesures les plus fortes possibles ici au Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré Nikki Haley lors de la réunion du Conseil qu'elle avait demandée avec des représentants de la Grande-Bretagne, de la France, du Japon et de la Corée du Sud.
Le représentant permanent de la Russie à l'ONU, Vassili Nebenzia, a rappelé que l'échec passé du Conseil de sécurité à freiner les programmes nucléaires et de missiles de la RPDC était dû au fait que les résolutions "ne visaient qu'à mobiliser des mécanismes de sanctions".
"La Russie appelle la communauté internationale à ne pas céder aux émotions (mais) à agir de manière calme et équilibrée", a-t-il déclaré lors de la même réunion, ajoutant qu'un règlement global ne peut être réalisé que par des voies politiques et diplomatiques.
L'ambassadeur de France auprès des Nations Unies François Delattre a appelé à l'adoption de nouvelles sanctions par le Conseil de sécurité, en plus des sanctions autonomes par l'Union européenne.
Selon lui, la menace de la RPDC a changé à la fois en dimension et en nature.
L'envoyé japonais Koro Bessho a déclaré: "Le Japon souligne la nécessité pour le Conseil d'adopter rapidement une nouvelle résolution avec d'autres mesures de sanctions solides".
Pour sa part, le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Liu Jieyi, a condamné le dernier essai nucléaire de la RPDC, et a exhorté le pays à revenir sur la voie du dialogue. La Chine ne permettra pas le chaos et la guerre dans la péninsule coréenne, a-t-il souligné.
Liu Jieyi a déclaré que la proposition de "suspension contre suspension" avancée par la Chine, et l'approche "à double voie" proposée par la Chine, ainsi que la proposition russe d'une approche progressive est une feuille de route réaliste et réalisable pour le règlement du problème, tout en demandant aux parties concernées une attention particulière et des réponses positives.
L'approche "à double voie" implique des efforts parallèles pour faire progresser la dénucléarisation et la mise en place d'un mécanisme pacifique dans la péninsule. La proposition de "suspension contre suspension" prévoit la suspension des essais nucléaires et de missiles par la RPDC, en échange de la suspension des manoeuvres conjointes par les Etats-Unis et la Corée du Sud.
À la fin de la réunion d'urgence, Nikki Haley a déclaré que sa mission faisait circuler un projet de résolution sur la RPDC parmi les membres du conseil.
La RPDC a procédé dimanche avec succès à un essai de bombe H, pouvant être transportée par un missile balistique intercontinental (ICBM), ont annoncé les médias officiels de la RPDC.
Les essais nucléaires de la RPDC et les tirs utilisant la technologie des missiles balistiques violent les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.