Le sommet des BRICS est une plateforme unique pour relever les défis mondiaux

Le sommet des BRICS, qui se tient dans la ville chinoise de Xiamen, représente une occasion unique pour les dirigeants de discuter des défis auxquels est confrontée notre planète et coordonner leurs actions au sein et en dehors des institutions mondiales, ont indiqué lundi des experts bangladais.

Dimanche, lors de la cérémonie inaugurale du Forum commercial des BRICS, le président chinois Xi Jinping a appelé le bloc des cinq économies émergentes à promouvoir la construction d'une économie mondiale ouverte, et à faire avancer la libéralisation et la facilitation du commerce et de l'investissement.

Selon des experts bangladais, l'appel du président Xi est une étape dans la bonne direction et les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) doivent poursuivre leurs efforts dans ce sens.

Les cinq pays des BRICS, qui représentent 44% de la population mondiale et 23% du PIB mondial, ont les moyens de changer les règles du jeu pour des milliards de personnes dans le monde, ont-ils indiqué.

Prononçant un discours lors du sommet des BRICS ce lundi, M. Xi a appelé les pays des BRICS à lutter contre le protectionnisme et à faire avancer la réforme de la gouvernance économique mondiale.

Rashed Al Mahmud Titumir, président du groupe de réflexion bangladais Unnayan Onneshan, a déclaré à Xinhua que le sommet fournit un forum unique où "ces leaders [de pays] non OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, NDLR) peuvent discuter des défis mondiaux et coordonner leurs actions au sein et en dehors des institutions mondiales".

"Les BRICS jouent maintenant un rôle beaucoup plus important dans l'économie mondiale. Mais ils n'ont pas encore réussi à agir ensemble", a noté M. Titumir, également professeur en économie à l'Université de Dacca, premier établissement d'enseignement supérieur au Bangladesh.

"Le rôle de leader joué par la Chine elle-même ou par le biais de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), dans le financement de méga-projets d'infrastructures, prouve son grand engagement pour une prospérité partagée des nations", a-t-il ajouté.

M. Titumir s'est dit persuadé que "d'autres pays ont besoin de suivre afin de renforcer le multilatéralisme".

Pour sa part, MS Siddiqui, professeur à l'Université internationale Daffodil de Dacca, a indiqué que lors du Forum économique mondial de janvier dernier à Davos (Suisse), le président chinois avait appelé la communauté internationale à poursuivre la mondialisation. "Je pense que cela est [un pas] dans la bonne direction", a-t-il déclaré.

M. Siddiqui s'est également dit convaincu que le mécanisme des BRICS, la Nouvelle banque de développement et l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" avaient ajouté des responsabilités à la Chine, puisque celle-ci doit guider le monde non seulement dans le développement économique mais également sur des questions géopolitiques.