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Le ministre français de l'Intérieur fait le bilan des 100 premiers jours du président français

Xinhua | 16.08.2017 09h39

Alors que 36% des personnes interrogées dans une enquête du quotidien français Le Figaro se déclarent satisfaites des 100 premiers jours du président français Emmanuel Macron, le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, a fait le bilan du début de quinquennat, évoquant chômage, sécurité, diplomatie et économie dans une interview publiée mardi sur le site du Figaro.

Selon M. Collomb, cette faible adhésion de l'opinion française s'explique par le fait que, à la grande différence des quinquennats précédents "il y a eu une session extraordinaire dans laquelle nous avons beaucoup agi et le Parlement a beaucoup siégé. Ce qui n'était pas arrivé depuis 1974. Quand vous êtes dans l'action dès le début, vous êtes sujet à vous exposer à la critique davantage que si vous laissez les Français dans la douce torpeur de l'été".

L'ancien président français François Hollande, bénéficiait d'une popularité plus importante aux 100 premiers jours de son mandat (+10 points) comme le rappelle Le Figaro.

"Au cours de ces cent jours, nous avons assisté au retour de la France sur la scène internationale et européenne : le président a eu une action diplomatique sans précédent" a-t-il également déclaré.

Interrogé sur la situation du chômage en France, le ministre français de l'Intérieur a estimé qu'il n'était pas possible de "poursuivre dans une voie qui a amené le pays à trois millions et demi de chômeurs". "La France a eu en 2016 un déficit de la balance commerciale de 48 milliards d'euros, quand l'Allemagne enregistrait un excédent de 252 milliards. Notre appareil productif est aujourd'hui non performant", a-t-il expliqué, ajoutant que pour relancer la dynamique économique, et donc l'emploi, il fallait "changer une loi qui était censée protéger mais qui ne protège plus du tout et qui fait par exemple qu'on a de plus en plus de mal à entrer sur le marché du travail quand on est un jeune peu qualifié".

Concernant la sécurité du pays, Gérard Collomb a annoncé la mise en place de "la police de la sécurité du quotidien" dès la fin de l'année 2017 : "je viens de prendre connaissance d'un rapport que j'ai demandé à mes directions sur le sujet" a-t-il indiqué.

Le ministre a reconnu que la gestion des camps de migrants à la porte de la Chapelle à Paris "ne fonctionnait pas". "Il nous faudra mener une politique rigoureuse sur le sujet ...Nous allons travailler à réorganiser la prise en charge de la demande d'asile en Ile-de-France, qui présente des faiblesses certaines", a-t-il poursuivi.

Selon lui, la baisse récemment constatée du nombre de migrants arrivant sur les côtes méditerranéennes résulte notamment des "décisions courageuses" prises par l'Italie qui a, par exemple, "structuré les gardes-côte libyens afin qu'ils soient dissuasifs avec les passeurs. Cette politique porte ses fruits".

Interrogé sur la menace terroriste, M. Collomb la décrit comme "extrêmement élevée". "Outre la menace exogène téléguidée depuis le front irako-syrien s'est développée une menace endogène, en contact direct ou indirect avec l'appareil de propagande de l'État islamique, qui reste encore fort dans la vallée de l'Euphrate et peut pousser certains esprits faibles à passer à l'action sur notre territoire. Parmi celles et ceux qui ont essayé de commettre des attentats ces derniers mois on voit que beaucoup connaissent des problèmes d'ordre psychiatrique. Nous sommes en train de travailler sur ce problème avec ma collègue, ministre de la Santé", a-t-il affirmé.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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