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La France insoumise mobilisée contre la réforme du code du travail

Xinhua | 14.07.2017 09h16

La France insoumise a tenté de mobiliser les Français mercredi, à Paris, Lyon, Bordeaux, Rennes, Toulouse ou encore à Marseille, contre le projet de réforme du code du travail actuellement en examen à l'Assemblée nationale.

A Paris, militants et syndicalistes se sont rassemblés à la Place de la République pour dénoncer ce projet de loi qui autorise le gouvernement à réformer par ordonnance.

Cette première manifestation contre ce qu'ils ont qualifié de "casse du code du travail" est un système "d'alerte et de mise en mouvement populaire qui ira s'étendant", a déclaré le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

"Nous disons que c'est un coup d'Etat social parce que l'ordre public social va être totalement renversé une fois que sera intervenu le vote sur les ordonnances", a-t-il lancé à la foule.

Selon M. Mélenchon, le code du travail est actuellement remis en cause de manière "habile, d'un seul coup et à toute vitesse pour que personne ne s'en rende compte".

"18 millions de personnes vont voir leur situation juridique dans l'entreprise transformée dans 3 millions d'entreprises. C'est un événement d'une ampleur immense. Nous voulons que le plus grand nombre se saisisse de l'affaire", a dénoncé le député.

Les députés de la France insoumise (FI), du Parti communiste français (PCF) et du Front national (FN) se mobilisent depuis lundi, date à laquelle a débuté l'examen du projet de loi portant sur la réforme du code du travail à l'Assemblée nationale.

A l'origine de la discorde, certains points dudit projet, comme "l'inversion de la hiérarchie des normes" qui consiste à donner la priorité aux accords en entreprise sur les accords de branches.

Pour la FI, le PCF et le FN, il y a un lien de subordination entre l'employeur et l'employé au sein de l'entreprise et les négociations se feront donc au détriment des salariés.

L'autre point de désaccord est le plafonnement des indemnités prud'homales que prévoit le projet de loi. Selon les opposants à la réforme du code du travail, la "barémisation" des prud'hommes facilite les licenciements et dévalorise la juridiction prud'homale qui traite les licenciements abusifs.

Le gouvernement a engagé depuis le mois de mai des discussions avec les syndicats et le patronat sur la réforme du code du travail. Ces derniers ont déjà été reçus par le président de la République, le Premier ministre et par la ministre du Travail qui porte le projet.

Le projet de réforme de la loi travail, communément appelé loi El Khomri, engagé sous le quinquennat de François Hollande, avait fait l'objet d'une forte contestation à la fois par les syndicats, les mouvements d'élèves et étudiants et les politiques de gauche.

Certains syndicats, comme la CGT, qui estiment que cette loi est encore plus désavantageuse pour les salariés que la précédente, annoncent déjà une journée d'action et de grève le 12 septembre prochain.

"La CGT refuse de servir d'alibi ou de faire-valoir dans le cadre d'un dialogue social pipé d'avance. Nous refusons d'ores et déjà d'entendre dire fin septembre que les ordonnances, présentées par le gouvernement, auraient été co-élaborées avec les syndicats", a indiqué la CGT le 27 juin dans un communiqué.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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