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Donald Trump appelle l'Arabie saoudite à lutter contre l'Etat islamique

Xinhua | 23.05.2017 08h16

La première visite du président américain Donald Trump en Arabie saoudite, qui s'est tenue samedi et dimanche, avait pour but de renforcer les relations entre Washington et son allié du Moyen-Orient et de donner un nouvel élan à la lutte contre l'organisation terroriste de l'Etat islamique (EI).

Cette visite, au cours de laquelle M. Trump a prononcé un discours important dimanche, dans lequel il a appelé le monde musulman à s'unir contre le terrorisme et les idéologies radicales, a d'autant plus attiré l'attention que c'était la première fois qu'un président américain choisissait l'Arabie saoudite pour sa première visite à l'étranger à la suite de son élection.

Riche en pétrole, l'Arabie saoudite jouit d'une vaste influence dans le monde musulman, car le pays est le lieu de naissance de l'islam et abrite les deux villes les plus saintes de cette religion : La Mecque et Médine.

L'Arabie saoudite est une source importante d'informations sur des groupes terroristes tels que l'EI et Al-Qaïda, qui avait tué 3.000 personnes lors des attentats du 11 septembre 2001. Mais le pays est également critiqué pour son rôle majeur dans la diffusion d'idéologies islamistes radicales dans le monde musulman et au-delà.

Lors de sa campagne présidentielle, M. Trump avait promis de vaincre l'EI et de protéger les Etats-Unis contre des attaques terroristes telles que celles qui ont eu lieu ces dernières années à Paris, à Bruxelles, à Istanbul et dans de nombreux autres endroits dans le monde.

"L'Arabie saoudite a un rôle clé à jouer (...) pour vaincre l'EI", a déclaré à Xinhua Jim Phillips, chercheur spécialiste du Moyen-Orient auprès de l'institut de recherche et d'éducation Heritage Foundation.

"(Donald Trump) cherche à coopérer avec l'Arabie saoudite afin de stabiliser la Syrie, de contribuer à la lutte contre l'EI, de fournir une aide humanitaire aux réfugiés syriens et de tarir les sources de financement de l'EI", a-t-il ajouté.

Riyad ne jouera probablement qu'un rôle limité sur le plan militaire, mais elle pourrait apporter un soutien financier déterminant aux milices syriennes qui combattent l'EI ainsi qu'une aide humanitaire aux réfugiés syriens, a estimé l'expert.

L'Arabie saoudite peut également jouer un rôle important dans la stratégie du gouvernement de Donald Trump visant à relancer les négociations de paix entre Israël et la Palestine, a-t-il ajouté.

Certains experts ont pointé qu'aucune action audacieuse n'avait été entreprise pour renforcer la présence militaire jordanienne et saoudienne à la frontière sud des territoires sous le contrôle de l'EI, ce qui laissera aux combattants de l'EI une porte de sortie une fois que leur califat commencera à s'effondrer. Cela pourrait être un moyen pour les Saoudiens de contribuer à la lutte des Etats-Unis contre le terrorisme.

M. Trump a également promis de prévenir toute attaque terroriste aux Etats-Unis, comme celle commise en 2015 par un sympathisant de l'EI, qui avait tué une cinquantaine de personnes dans une discothèque gay de Floride. Le terroriste ne venait pas de l'étranger, bien que son père était un immigré afghan.

Le double attentat de Boston est un autre exemple d'attaque terroriste qui a eu lieu aux Etats-Unis. En avril 2014, trois personnes avaient été tuées et plus de 170 autres blessées par deux explosions lors du marathon de Boston, ce qui avait amené de nombreux Américains à remettre en question le dispositif de sécurité de leur pays face aux attaques terroristes.

Alors que les anciens présidents américains George W. Bush et Barack Obama avaient consacré d'immenses ressources à la lutte contre le terrorisme, les experts estiment que la promesse de M. Trump de protéger les Etats-Unis contre toute attaque sera difficile à réaliser, car une seule bombe suffit pour semer le chaos.

M. Trump a accusé son prédécesseur de n'avoir jamais utilisé le terme d'"islam radical", faisant écho à l'argumentaire des détracteurs de M. Obama, qui accusaient celui-ci d'être trop indulgent envers les terroristes et plus préoccupé par le "politiquement correct", de crainte de froisser ses alliés musulmans, que par la lutte contre l'extrémisme.

"Je pense qu'effectivement [Donald Trump] considère l'Arabie Saoudite comme un acteur central de la lutte contre l'EI (...) et la promotion du processus de paix israélo-palestinien", a indiqué à Xinhua Michael O'Hanlon, chercheur auprès du think tank américain Brookings Institution.

Après sa visite en Arabie Saoudite, M. Trump se rendra en Israël et en Palestine dans le but de négocier un accord de paix entre les deux parties.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Abdel al-Jubeir a déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue américain Rex Tillerson samedi que le royaume était optimiste quant à la capacité de M. Trump à mettre fin au conflit qui oppose Israël à la Palestine depuis de nombreuses années grâce à sa nouvelle approche et à sa détermination.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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