Dernière mise à jour à 10h52 le 20/05
Vendredi, le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a déclaré que la décision de la Suède de classer sans suite l'enquête pour viol à son encontre est une ''victoire'' et qu'il cherche à dialoguer sur son avenir avec les autorités britanniques et américaines.
S'exprimant devant un groupe de journalistes et de supporters d'un balcon de l'ambassade équatorienne à Londres, M. Assange a déclaré qu'''aujourd'hui est une victoire importante'' pour lui et pour le système des droits de l'homme des Nations Unies, tout en soulignant que son combat ''est loin d'être achevé.''
La Suède avait ouvert une enquête pour viol à l'encontre de M. Assange dès 2010. Il avait alors choisi de rester dans l'ambassade à Londres car il redoutait qu'une extradition vers la Suède conduise à une extradition vers les Etats-Unis, où il est recherché pour les centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques confidentiels qu'il a révélés.
Vendredi, il a dit qu'il ne pardonnera pas et qu'il n'oubliera pas les sept années de détention sans inculpation et les cinq années passées à l'ambassade sans voir la lumière du soleil.
"Sept années sans inculpation et sans voir mes enfants grandir. C'est quelque chose que je ne peux pas pardonner,'' a dit M. Assange, 45 ans, qualifiant ce qu'il a enduré de ''terrible injustice.''
Il a fait une courte apparition et n'a répondu à aucune question.
Précédemment, vendredi, la procureure en chef suédoise, Marianne Ny, avait déclaré avoir décidé d'interrompre l'enquête ouverte suite aux allégations de viol proférées par deux femmes à l'encontre de M. Assange. Néanmoins, la police de Londres a fait savoir qu'elle est obligée d'arrêter M. Assange s'il quitte l'ambassade car en refusant de se livrer à la justice et d'être extradé vers la Suède, il n'a pas respecté les règles de sa liberté sous caution et a donc violé la loi.
M. Assange a dit à ses supporters que ses avocats ont contacté les autorités britanniques, qu'il espère pouvoir dialoguer sur son avenir et qu'il serait également ''heureux de pouvoir engager'' des négociations avec les Etats-Unis.