Dernière mise à jour à 08h26 le 09/05
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Moallem a annoncé lundi que son gouvernement respecterait l'accord sur les zones de désescalade, mais a cependant averti que toute violation de l'accord par les rebelles ferait l'objet de représailles.
Au cours d'une conférence de presse, M. al-Moallem a déclaré que son gouvernement espérait que tous les groupes d'opposition armés respecteraient cet accord, conclu par la Russie, l'Iran et la Turquie dans le but d'instaurer quatre zones de désescalade en Syrie.
Il a également souligné que le gouvernement syrien restait attaché à l'unité de la Syrie, démentant les allégations des groupes d'opposition en exil, qui accusent ces zones de désescalade, ou zones de sécurité, d'être un prélude potentiel à une fragmentation du territoire syrien.
Toujours à propos de l'accord - dont les détails n'ont pas encore été rendus publics - le ministre a affirmé qu'il ne comprenait aucun déploiement d'une force internationale supervisée par l'ONU dans ces zones.
Celles-ci seront par ailleurs créées dans la province d'Idlib (nord-ouest du pays), dans la campagne de la province de Homs, dans la région de la Ghouta près de Damas, et dans une zone à cheval entre les provinces méridionales de Daraa et de Quneitra.
Ces zones sont pour le moment prévues pour une durée de six mois, à l'issue desquels les progrès effectués seront évalués.
M. al-Moallem a précisé que les rebelles présents dans les zones de désescalade devront se distancier du Front al-Nosra, affilié à al-Qaïda, et du groupe Etat islamique (EI), qui ne sont pas couverts par l'accord.
L'objectif ultime du peuple et de l'armée de Syrie reste de libérer chaque arpent du sol syrien, a-t-il ajouté, réaffirmant que ces zones de désescalade n'affecteraient en rien l'unité future de la Syrie.
A plus court terme, le but de l'armée syrienne est maintenant de poursuivre la lutte contre l'EI à Deir ez Zor, et de sécuriser les frontières avec l'Irak, a-t-il conclu.