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France : en pleine polémique, François Fillon se défend lors d'un rassemblement à Paris

Xinhua | 31.01.2017 09h59
France : en pleine polémique, François Fillon se défend lors d'un rassemblement à Paris
(Xinhua/Thierry Mahe)

Alors que le parquet national financier français a ouvert une enquête concernant un éventuel emploi fictif de sa femme, le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle, François Fillon s'est défendu ce dimanche, lors d'un meeting au Zénith à la porte de la Villette au nord de Paris devant 15 000 militants, selon les organisateurs.

"Depuis le début, Penelope est à mes côtés, avec discrétion et dévouement (...) nous n'avons rien à cacher, nous n'avons qu'un seul compte au Crédit agricole de Sablé-sur-Sarthe", a-t-il déclaré.

"Si on veut m'attaquer, qu'on m'attaque droit dans les yeux, mais qu'on laisse ma femme en dehors de ce débat politique", a affirmé François Fillon.

"Moi, je n'ai peur de rien, j'ai le cuir solide (...) devant 15.000 témoins je veux dire à Penelope que je l'aime et je ne pardonnerai jamais à ceux qui ont choisi de nous jeter aux loups" a-t-il dit.

S'adressant aux militants, François Fillon a salué leur mobilisation : "Ils croyaient nous avoir torpillés et vous êtes là" a-t-il lancé avant d'ajouter : "je vous demande d'avancer la tête haute, ne cédez à aucune intimidation, ne lâchez aucune de vos valeurs".

M. Fillon a ensuite évoqué son programme politique, se disant opposé au revenu universel, l'une des mesures du candidat de la primaire de gauche Benoit Hamon. Il souhaite notamment donner la liberté aux entreprises de négocier avec ses salariés le nombre d'heures travaillées par semaine, abrogeant les 35 heures et faire passer le service public aux 39 heures en réduisant de 8% le nombre d'agents publics : "je suis l'ennemi de la bureaucratie pas des fonctionnaires" a-t-il affirmé.

Il a également expliqué vouloir instaurer la retraite à 65 ans, abaisser massivement les charges sur le coût du travail avec "un gain pour les salariés qui sera d'au moins 250 euros par an et de 500 euros pour les couples qui travaillent"; et faire de la France "le champion mondial de l'Intelligence artificielle".

"La meilleure politique sociale c'est celle qui donne du boulot, je veux agir pour les jeunes qui se cassent les dents, pour les ouvriers qui préfèrent travailler un peu plus plutôt que de ne plus travailler du tout", a-t-il poursuivi.

Concernant l'immigration, il souhaite la réduire "au strict minimum" et propose la mise en place de "quotas, en fonction de nos besoins économiques et de nos capacités d'intégration".

François Fillon s'est montré particulièrement virulent face à Emmanuel Macron (dirigeant du mouvement "En Marche!") dont la popularité ne cesse de progresser dans les enquêtes d'opinion : "Il dit avoir un projet ; je l'attends ! Il dit être réformateur ; a priori, il l'est moins que moi ! Il fait croire qu'il est seul et qu'il vient de nulle part ; en réalité, il a fait le programme de Monsieur Hollande mais aussi une grande partie de sa politique".

Autre sujet évoqué lors de son meeting, la politique étrangère de la France, invoquant une "France libre" : "Une France libre de combattre le totalitarisme islamique avec tous les États volontaires sans aucune exclusive. Une France libre de dire non aux États-Unis quand ils imposent leurs lois au mépris du droit international à nos entreprises" a souligné François Fillon, précisant que la France "n'est vassale de personne".

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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