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Début des pourparlers de paix sur la Syrie au Kazakhstan

le Quotidien du Peuple en ligne | 24.01.2017 09h51

De nouveaux pourparlers de paix visant à résoudre le conflit syrien ont commencé dans la capitale kazakhe, Astana. Les discussions sont menées sous l'égide de la Russie et de l'Iran, qui soutiennent le gouvernement syrien, et de la Turquie qui soutient les rebelles. Pour la première fois, la délégation de l'opposition a été formée exclusivement de représentants de groupes armés. Les organisateurs ont néanmoins minimisé les espoirs de percée, et les rebelles disent qu'il n'y aura pas de négociations directes avec le gouvernement.

La dernière série de pourparlers entre l'opposition et le gouvernement, négociés par l'ONU, a été suspendue au début de 2016. Les djihadistes comme ceux de l’État islamique ont été exclus. Le Ministère des affaires étrangères du Kazakhstan a indiqué qu'il s'attendait à ce que les négociations s'achèvent mardi. Plus de 300 000 personnes ont été tuées et 11 millions d'autres ont été déplacées en presque six ans de conflit. L'envoyé de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, assistera également aux pourparlers et les États-Unis seront représentés par leur ambassadeur au Kazakhstan.

« Tout a changé depuis Alep », a dit un diplomate occidental engagé sur la question syrienne depuis plusieurs années. « Il y a une nouvelle équation ». La défaite décisive de l'opposition dans la ville d'Alep en décembre a privé celle-ci de sa dernière forteresse urbaine majeure pour contester le pouvoir du Président Bachar al-Assad. Un nouvel élément a aussi changé la donne : dans les coulisses, dans la capitale turque Ankara, une nouvelle alliance russe-turque a conclu un accord pour mettre fin à la lutte finale pour la deuxième ville syrienne. Aujourd'hui alliés improbables, les deux pays, qui ont toujours soutenu des côtés différents dans cette guerre, espèrent redessiner la carte géo-politique de la Syrie.

Bachar al-Jaafari, qui dirige la délégation du gouvernement syrien, a déclaré plus tôt que l'ordre du jour porterait sur le renforcement d'un cessez-le-feu qui a tenu en grande partie depuis le mois dernier. « Cela sera un test de la crédibilité et du sérieux des participants, que ce soit ceux qui seront assis à la table de discussion ou ceux qui les soutiennent », a-t-il dit, cité par les médias d’État. La Russie et la Turquie ont négocié le cessez-le-feu le 30 décembre. Il exclut l’État islamique et le groupe jihadiste rival Jabhat Fateh al-Sham, plus connu sous le nom de Front al-Nosra jusqu'à ce qu'il ait rompu les liens formels avec Al-Qaïda en juillet dernier.

Un porte-parole de l'opposition a déclaré à la BBC au début des pourparlers que les deux parties discuteraient aussi -quoique indirectement- du cessez-le-feu, de l'aide humanitaire et des prisonniers. Des millions de Syriens ont fui leurs domiciles et sont forcés de vivre dans des camps de réfugiés. Le principal groupe de coordination représentant les factions politiques et armées de l'opposition syrienne, le Comité des Hautes Négociations, a dit de son côté qu'il considère les négociations d'Astana comme une « étape préliminaire pour la prochaine série » de négociations sur un règlement politique à Genève.

 

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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