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Syrie : 25.000 personnes déplacées dans l'est d'Alep depuis samedi, selon l'ONU

Xinhua | 01.12.2016 08h45

L'intensification des combats à Alep a forcé près de 25.000 personnes à fuir leurs domiciles dans la partie orientale d'Alep depuis samedi, a indiqué mercredi le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Stephen O'Brien, devant le Conseil de sécurité.

"Alep représente un sommet dans ce qui est devenu un catalogue d'horreurs en Syrie", a dit M. O'Brien dans un exposé par vidéoconférence depuis Londres, selon un communiqué de l'ONU.

Il a déploré que tous les appels de l'ONU pour protéger les civils syriens aient été largement ignorés. Selon lui, les parties au conflit en Syrie ont prouvé qu'elles étaient prêtes à tout pour obtenir un avantage militaire, même si cela signifie tuer, blesser ou assiéger des civils. "Il n'y a plus de limites ni de ligne rouge à franchir", a-t-il déclaré, car les règles les plus sacrées de la guerre ont été systématiquement bafouées en Syrie.

"On estime que près de 25.000 personnes ont été déplacées dans l'est d'Alep depuis samedi. Cela inclut environ 13.500 personnes, dont 60 à 70% de femmes et d'enfants, réfugiés dans un centre collectif et dans une usine de coton à Jibreen, une zone contrôlée par le gouvernement dans l'est de la ville; 500 personnes avec des membres de leur famille dans l'ouest de la ville ; 8.500 dans des abris à Sheikh Maqsoud, une enclave kurde au nord de la partie orientale de la ville ; et des dizaines de milliers de personnes déplacées dans Alep même", a-t-il expliqué.

Le Croissant-Rouge arabe syrien et des partenaires humanitaires locaux, appuyés par les Nations Unies, répondent aux besoins des familles déplacées à Jibreen, Sheikh Maqsoud et ailleurs. M. O'Brien a expliqué que l'ONU se tenait prête avec des stocks, y compris des denrées alimentaires pour 150.000 personnes. "Il est vital que le gouvernement de la Syrie nous permette de nous déployer dans la sécurité", a-t-il insisté.

D'après certaines informations, des groupes armés non étatiques empêchent les civils de quitter les zones qu'ils contrôlent, a indiqué M. O'Brien. Il s'est également dit très préoccupé par le fait que les civils qui arrivent dans les zones contrôlées par le gouvernement et qui sont soupçonnés d'avoir des liens avec ces groupes risquent d'être confrontés à des arrestations ou des détentions arbitraires, ou pire.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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