Dernière mise à jour à 13h57 le 22/11
Le gouvernement sud-coréen a donné mardi son feu vert à un accord d'échange d'informations militaires avec le Japon, en dépit de critiques de l'opposition et dans l'opinion publique.
Cet Accord de sécurité générale d'informations militaires (GSOMIA), qui porte sur l'échange d'informations concernant le programme de missiles de la République démocratique populaire de Corée (RPDC), a été validé lors d'un conseil des ministres présidé par Yoo Il-ho, vice-Premier ministre en charge de l'Economie.
La réunion aurait dû être présidée par la présidente Park Geun-hye, mais cette dernière ne participe plus au conseil des ministres depuis le début du scandale Choi, du nom de son ancienne confidente, Choi Soon-sil, inculpée dimanche d'abus de pouvoir et de coercition en compagnie de deux anciens conseillers présidentiels. Le parquet soupçonne Mme Park de collusion avec Mme Choi.
Après une ratification présidentielle attendue ce mardi, la cérémonie de signature de l'accord GSOMIA est prévue mercredi à Séoul en présence du ministre sud-coréen de la Défense Han Min-koo et de l'ambassadeur du Japon en Corée du Sud, Yasumasa Nagamine. Le texte entrera alors immédiatement en vigueur.
Le gouvernement sud-coréen a activement milité pour la conclusion de cet accord afin de s'attirer les bonnes grâces des électeurs conservateurs très sensibles aux questions de sécurité. Les premières discussions entre Séoul et Tokyo ont débuté le 1er novembres, avant de se conclure il y a une semaine, puis de voir le texte approuvé une première fois par les vice-ministres concernés.
Les trois principaux partis de l'opposition sud-coréenne ont dénoncé un accord négocié à la hâte, menaçant de réclamer la destitution du ministre de la Défense s'il venait à être signé. L'opinion publique y semble également opposée : un sondage Gallup publié vendredi montre que 59% des sondés s'y opposent, déplorant l'absence d'excuses nippones pour les exactions commises lors de la Seconde Guerre mondiale.