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Emmanuel Macron annonce sa candidature aux présidentielles pour « débloquer la France »

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.11.2016 09h55

L'ancien Ministre français de l'Economie Emmanuel Macron a annoncé mercredi matin sa candidature à la présidence de la République française, promettant de mettre en œuvre une « révolution démocratique ». Le système politique français est paralysé, a-t-il dit. « Je veux libérer l'énergie des capacités tout en protégeant les plus faibles ». Malgré ses fonctions au sein du gouvernement socialiste du Président François Hollande, Emmanuel Macron s'annonce comme candidat indépendant.

Son mouvement a déstabilisé les rivaux de gauche et de droite espérant représenter les deux principaux partis. Le parti conservateur les Républicains choisira son candidat lors de primaires dimanche prochain. Auparavant, Alain Juppé, qui est encore le favori, a accusé M. Macron de trahir le président Hollande et dit qu'il l'avait « poignardé dans le dos ». Ancien protégé du Président, M. Macron a quitté le gouvernement socialiste en août dernier, au milieu du mécontentement au sein du parti au sujet de ses ambitions politiques. François Hollande n'a pas encore confirmé sa candidature pour une nouvelle candidature aux élections d'avril prochain et prendra une décision dans les prochaines semaines. Il a la cote de popularité la plus faible de tous les présidents français de l'après-guerre.

M. Macron, qui n'a jamais été élu, a mis fin aux spéculations lors d'une conférence de presse tenue en banlieue parisienne. « La France est un projet d'émancipation des individus, mais est bloquée par des corporatismes de toutes sortes », a-t-il dit, se référant à de grands groupes d'intérêts. « Je rejette ce système ». Il dirigera le mouvement centriste « En Marche » qu'il a créé en avril, qui compte maintenant près de 97 000 membres et a reçu 2,7 millions d'Euros de dons. Il a lancé « En Marche » en avril pour promouvoir « de nouvelles idées ... ni de droite ni de gauche », et il a répété le thème mercredi en disant : «Le défi n'est pas de réunir la gauche ou de réunir la droite. Le défi est de rassembler la France ».

Selon un sondage, 38% des électeurs français estiment que M. Macron serait un bon président. Si sa candidature a semé le trouble à gauche, elle a également provoqué le désordre parmi certains des candidats du centre-droit qui rivalisent pour la nomination du candidat des Républicains - qui, pour la première fois, sera choisi dans un vote national des partisans. La première des deux séries de primaires aura lieu dimanche. L'ancien premier ministre Juppé est le favori, mais il est confronté à la concurrence féroce de l'ancien président Nicolas Sarkozy, l'ancien Premier ministre François Fillon. Le vainqueur de la primaire des Républicains est considéré comme le plus susceptible d'affronter la patronne du Front national, Marine le Pen, dont la majorité des observateurs disent qu'elle sera présente au second tour.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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