Dernière mise à jour à 15h00 le 15/11
Tout semble indiquer que 2016 sera l'année la plus chaude qui ait été observée depuis le début des relevés et que la température moyenne sera même supérieure au record établi en 2015, selon des données provisoires publiées lundi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) alors que se déroule la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Marrakech (COP 22).
D'après ces données, la température moyenne en 2016 devrait être supérieure d'environ 1,2 °Celsius à ce qu'elle était à l'époque préindustrielle, selon un communiqué de l'ONU.
La température moyenne de la période janvier-septembre 2016 a dépassé de 0,88 °Celsius la normale de la période 1961-1990 (14 °C), qui est utilisée par l'OMM comme période de référence.
Les températures sont montées en flèche les premiers mois de l'année en raison du puissant épisode El Nino de 2015/16 et, d'après des données provisoires, sont restées suffisamment élevées en octobre pour que le record de l'année la plus chaude pressenti pour 2016 se concrétise. Si cela se confirmait, alors le 21e siècle compterait 16 des 17 années les plus chaudes constatées depuis le début des relevés (l'autre étant 1998).
Selon l'OMM, les indicateurs relatifs au changement climatique affichent eux aussi des valeurs record. La concentration des principaux gaz à effet de serre dans l'atmosphère continue d'augmenter et atteint des niveaux sans précédent. L'étendue de la banquise arctique est demeurée très faible, en particulier au début de l'année et lors de l'embâcle d'octobre, et la fonte de l'inlandsis groenlandais, très marquée, a débuté particulièrement tôt.
L'épisode El Nino a poussé à la hausse les températures océaniques, ce qui a contribué au blanchissement des coraux et accéléré le rythme d'élévation du niveau de la mer.
Jusqu'à présent, le phénomène le plus meurtrier de 2016 a été l'ouragan Matthew, à l'origine de la plus grave urgence humanitaire qu'ait connue Haïti depuis le tremblement de terre de 2010. En 2016, les extrêmes météorologiques ont entraîné d'importantes pertes socio économiques dans toutes les régions du globe.
"Comme chaque année, les records continuent de pleuvoir. 2015 était exceptionnellement chaude, mais tout indique que 2016 le sera encore plus", a déclaré le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas. "L'excédent de chaleur dû au puissant épisode El Nino a disparu, mais le réchauffement de la planète se poursuit ".