Dernière mise à jour à 08h24 le 23/08
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré que son homologue russe Vladimir Poutine était prêt à accueillir les dirigeants israélien et palestinien pour des négociations de paix directes, a rapporté lundi le journal d'Etat Ahram.
Le président al-Sissi a tenu ces propos dimanche soir au cours d'une conférence de presse avec les trois grands journaux nationaux d'Egypte.
"Le président Poutine m'a dit qu'il était prêt à accueillir le président palestinien et le Premier ministre israélien à Moscou pour des négociations de paix directes", a-t-il déclaré selon la presse.
Il n'a pas précisé quand et où M. Poutine avait exprimé son désir d'accueillir ces négociations.
Les derniers pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens, organisés sous la houlette des Etats-Unis en 2014, ont duré neuf mois, et se sont terminés en avril sans avoir réussi à atteindre d'accord sur le règlement d'un conflit qui dure depuis plusieurs décennies.
Dans le même temps, le président égyptien a également affirmé que son pays soutenait tous les efforts susceptibles de débloquer le processus de paix israélo-palestinien.
"Nos relations avec les deux parties nous permettent de jouer un rôle vital dans la recherche d'une solution", a-t-il souligné.
M. al-Sissi a appelé les groupes palestiniens rivaux à se réconcilier afin d'accélérer la construction tant attendue d'un Etat palestinien indépendant.
Israël et l'Egypte ont signé un traité de paix en 1979. Les deux pays coopèrent depuis cette date dans les domaines de la sécurité et de la diplomatie.
A la mi-mai, M. al-Sissi a invité les Palestiniens et les Israéliens à prendre des mesures historiques en faveur de la paix, affirmant que la mise en commun des efforts de chacun permettrait d'atteindre une solution capable "d'apporter l'espoir aux Palestiniens et la sécurité aux Israéliens".
Plusieurs semaines après ces propos, le président al-Sissi a envoyé son ministre des Affaires étrangères Sameh Choukry à Tel Aviv, où il a rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, avec qui il s'est longuement entretenu de la reprise des négociations de paix.
Une récente initiative française destinée à ramener les deux parties à la table des négociations a réussi à organiser une conférence internationale en juin à Paris au niveau des ministres des Affaires étrangères. Mais l'initiative a finalement été déclinée en bloc par Israël, qui préfère mener des négociations directes avec les Palestiniens, loin de toute pression internationale.
La médiation proposée par M. al-Sissi semble cependant davantage séduire la partie israélienne, M. Netanyahou n'ayant pas hésité à saluer l'approche adoptée par l'Egypte pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
La pression monte pour mettre fin au conflit, après près d'un an de violences qui ont coûté la vie à des dizaines de personnes dans les deux camps.