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Coup d'Etat en Turquie : le CoE condamne et appelle au respect des institutions

Xinhua | 20.07.2016 08h42

Après avoir condamné le coup d'état avorté du 15 juillet en Turquie, le Conseil de l'Europe (CoE) - instance paneuropéenne basée à Strasbourg dont la Turquie est membre - a appelé mardi Ankara au respect des institutions et réitéré son offre de médiation dans un contexte de plus en plus tendu.

"J'appelle le gouvernement turc à se conformer à l'ordre constitutionnel", a déclaré, mardi, à Strasbourg, la Présidente du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe (CoE), ministre des Affaires étrangères de l'Estonie Marina Kaljurand qui a par ailleurs réaffirmé "la disponibilité du Conseil de l'Europe pour continuer à assister la Turquie".

"La meilleure réponse à une tentative de déstabilisation de la démocratie est de respecter les institutions démocratiques et l'état de droit", a dit la Présidente de l'instance paneuropéenne qui rassemble 47 Etats.

Marina Kaljurand a également rappelé à Ankara les obligations qui la lient au CoE : "En tant qu'Etat membre du Conseil de l'Europe, la Turquie est tenue par tous les engagements dérivant de la Convention européenne des Droits de l'Homme".

Les différentes instances du Conseil de l'Europe (CoE) ont unanimement dénoncé le coup d'Etat.

Lundi, c'est le Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) Pedro Agramunt qui s'est exprimé. "Je condamne la tentative de coup d'Etat en Turquie et déplore la perte de vies humaines lors des événements du week-end. Il importe maintenant d'établir les faits et de déférer les responsables à la justice" , a-t-indiqué dans une déclaration.

"Toute tentative de renverser les dirigeants démocratiquement élus en Turquie est inacceptable dans un État membre du Conseil de l'Europe, qui défend la démocratie, les droits de l'homme et l'État de droit" , avait de son côté déclaré le Secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, au lendemain du coup d'Etat avorté.

La vague d'arrestations massives de policiers, militaires, juges et fonctionnaires consécutive aux événements du 15 juillet, ainsi que la suspension, mardi, de plusieurs milliers d'employés du ministère de l'Education, suscitent des réactions de plus en plus vives dans les rangs européens.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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