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Le directeur du FBI recommande de ne pas poursuivre Hillary Clinton dans l'affaire de ses emails

Xinhua | 06.07.2016 08h23

Le directeur du FBI américain James Comey a annoncé mardi que son agence ne recommanderait aucune poursuite judiciaire à l'encontre d'Hillary Clinton au terme de l'enquête sur ses emails.

Néanmoins, M. Comey a décrit Hillary Clinton et son équipe comme "extrêmement imprudents" dans leur traitement des informations de nature professionnelle qui étaient stockées sur son serveur privé à l'époque où elle était Secrétaire d'Etat.

Les enquêteurs fédéraux ont établi que 110 emails intégrés à 52 chaînes de mails contenaient des informations confidentielles au moment de leur envoi ou de leur réception.

Sur ces 52 chaînes, huit "contenaient des informations très secrètes" au moment de leur envoi, a déclaré M. Comey aux journalistes.

Il n'y a cependant aucune preuve formelle selon laquelle Mme Clinton et ses assistants auraient intentionnellement enfreint la loi, a-t-il précisé.

"Nous estimons qu'aucun juge raisonnable n'accepterait de lancer des poursuites sur cette base", a affirmé M. Comey.

Lorsqu'elle était secrétaire d'Etat, Hillary Clinton s'est servie de plusieurs serveurs gérés par plusieurs administrateurs et de plusieurs appareils mobiles différents pour archiver ses courriels.

Réunir toutes les informations nécessaires à l'enquête est donc une "entreprise très laborieuse" pour les investigateurs, a souligné M. Comey.

Outre les quelques 30.000 courriels professionnels que Mme Clinton a accepté de remettre au Département d'Etat en 2014, les enquêteurs ont également découvert plusieurs milliers d'autre emails professionnels ne figurant pas parmi ces 30.000 courriels.

"Pour ce qui est des milliers d'emails qui ne figuraient pas parmi ceux que Mme Clinton a remis au Département d'Etat, les agences d'investigation ont établi que seuls trois courriels étaient classifiés au moment de leur envoi ou de leur réception: un au niveau secret, et deux au niveau confidentiel", a déclaré M. Comey.

Néanmoins, le directeur du FBI a précisé que son agence n'avait trouvé aucune preuve permettant de penser que certains de ces courriels professionnels supplémentaires avaient été intentionnellement effacés pour tenter de dissimuler leur existence.

"Nous estimons que comme beaucoup d'usagers de courriels, Mme Clinton effaçait périodiquement ses emails, ou que ses emails étaient effacés du système lorqu'elle changeait d'appareil", a-t-il affirmé.

Ce communiqué du FBI survient trois jours après que Mme Clinton, la candidate désigné du Parti démocrate pour l'élection présidentielle de 2016, a été interrogée par des agents du FBI à propos de son utilisation des courriels privés.

Au cours d'une conférence de presse donnée en mars 2015, Hilary Clinton avait reconnu avoir échangé quelques 60.000 courriels à partir de sa boîte mail privée au cours de son mandat au sein du gouvernement Obama. Sur ces 60.000 courriels, 30.000 environ étaient d'ordre privé, et ont donc été effacés.

Tous ces emails ont été envoyés et reçus par le biais d'un serveur email privé situé au domicile de Mme Clinton.

A la requête du Département d'Etat, Mme Clinton a remis la moitié restante, soit 30.000 courriels environ, au Département d'Etat en 2014.

La controverse qui entoure la gestion faite de ses emails par Mme Clinton a été ravivée en août 2015 lorsque l'inspecteur général des services de renseignements américains a révélé que deux des emails encore en possession de Mme Clinton contenaient des informations classées "très secrètes".

M. Comey a déclaré que l'enquête du FBI s'était essentiellement attachée à chercher des preuves permettant d'établir si le traitement inapproprié des e-mails de Mme Clinton tombait sous le coup d'un statut fédéral, selon lequel traiter de manière inappropriée des informations classifiées, intentionnellement ou par négligence, est classé comme un crime, ou relevait au contraire d'un second statut, selon lequel retirer intentionnellement des informations confidentielles d'un système ou d'un lieu de stockage est classé comme un simple délit mineur.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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