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Le FBI publie une partie des conversations entre le tueur d'Orlando et la police

Xinhua | 21.06.2016 08h29

Lundi, le Federal Bureau of Investigation (FBI) a publié une partie des transcriptions des appels au 911 effectués par le ''loup solitaire,'' Omar Mateen, lors de la fusillade la plus meurtrière de l'histoire des Etats-Unis, qui a coûté la vie à 49 personnes et en a blessé 53 autres dans une boîte de nuit gay d'Orlando.

"Je vous informe que je suis à Orlando et que je suis l'auteur de la fusillade,'' peut-on lire dans la transcription.

Pendant les trois conversations téléphoniques avec la police, Mateen, d'origine afghane mais né aux Etats-Unis, a dit avoir prêté allégeance à l'État islamique, a exigé que les Etats-Unis ''cessent de bombarder la Syrie et l'Irak'' et a exprimé sa solidarité avec les terroristes du marathon de Boston et avec un kamikaze américain qui s'est fait exploser en Syrie.

Les transcriptions font apparaître que Mateen s'est lui-même présenté comme un ''soldat islamique'', qu'il a parlé en arabe à plusieurs reprises et qu'il a fait référence à Allah. Cependant, le FBI a retiré le nom de l'EI et d'autres groupes extrémistes des transcriptions, afin de ne pas aviver encore la douleur ressentie par les victimes et de ne pas donner un écho supplémentaire à la propagande des extrémistes.

Les transcriptions montrent que l'homme armé de 29 ans a téléphoné pour la première fois à 02 h 35, le 12 juin, alors qu'il avait pris une dizaine de personnes en otages dans les toilettes de la boîte de nuit. Il a parlé en arabe tout en prêtant allégeance au groupe ''État islamique''. La communication a duré 50 secondes.

Lors du premier appel, le tueur s'est exprimé sur un ton ''glaçant, calme et déterminé,'' a dit l'agent spécial adjoint du FBI, Ronald Hopper, en poste à Orlando lors d'un point de presse en direct sur plusieurs chaînes de télévision.

Mateen a rappelé plus tard le 911 et a parlé avec une équipe de négociation des crises pendant 28 minutes, indiquant qu'il pouvait y avoir des explosifs sur les otages.

C'est alors que le chef de la police John Mina a ordonné à une unité SWAT (Armes et tactiques spéciales) de s'introduire dans la boîte de nuit. Ils ont sauvé plusieurs personnes en enfonçant un mur des toilettes à coups de bélier avant que Mateen ne sorte avec son fusil Sig Sauer MCX et son arme de poing et ne livre une dernière bataille.

Lorsque les journalistes lui ont demandé si des otages étaient tombés sous le feu des policiers, M. Mina leur a répondu que ''seul le suspect était responsable des décès.''

Parallèlement, un responsable du FBI a réitéré qu'il n'y a pas de preuve de liens entre Mateen et un groupe terroriste islamique, ajoutant que le tueur ''s'était radicalisé aux Etats-Unis,'' et que ni les transcriptions des appels, ni les enregistrements audio ne seront publiés dans leur intégralité.

Pour le moment, dans le cadre de l'enquête sur la fusillade d'Orlando, le FBI a reçu plus d'un millier d'indices, procédé à plus de 500 interrogatoires et traité plus de 600 preuves.

Huit jours après la fusillade, 18 personnes sont encore à l'hôpital, dont quatre dans un état critique.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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