Dernière mise à jour à 12h21 le 19/06
Le Front al-Nosra, proche d'Al-Qaïda, et des groupes djihadistes alliés se sont emparés de trois villes dans la province syrienne d'Alep (nord) à l'issue de combats avec les forces gouvernementales, rapporte samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces groupes ont mené de durs combats avec l'armée régulière, appuyée par l'aviation, dans le sud de la province, avant de lancer une large offensive, selon l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni. Celle-ci a débouché sur la prise de Zaïtan, Khalsa et Bourneh. Elle a aussi eu pour effet d'encercler les forces gouvernementales à Al-Hader, désormais durement assiégées.
Les combats se déroulent sur plusieurs fronts et entre plusieurs parties dans cette province. Outre ceux opposant dans la partie sud les forces gouvernementales au Front al-Nosra, la coalition kurdo-arabe des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenue par les Etats-Unis, se bat contre l'Etat islamique plus au nord dans la ville clé de Manbij, près de la frontière turque.
L'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de correspondants en Syrie, ajoute que les rebelles ont également tiré des obus de mortier tôt samedi sur des zones contrôlées par l'armée dans la ville d'Alep. Il fait aussi état de bombardements sur le quartier de Cheikh Maksoud, contrôlé par les Unités de protection du peuple (YPG, kurdes), qui ont fait sept morts et 40 blessés.
Ce quartier n'a cessé d'être bombardé par les rebelles depuis février, entraînant la mort de 132 civils et faisant quelque 900 blessés, d'après l'OSDH. Le chef-lieu de la province d'Alep est considéré comme stratégique, notamment en raison de sa proximité avec la frontière turque.