Dernière mise à jour à 08h42 le 12/06
Vendredi, le ministère russe des Affaires étrangères a exhorté Ankara à punir comme il le mérite le ressortissant turc soupçonné d'avoir tué un pilote de l'armée russe lorsqu'un avion de chasse russe a été abattu en novembre 2015.
Alparslan Celik, qui combattait en Syrie, est soupçonné d'avoir tué Oleg Peshkov, l'un des pilotes du bombardier russe Su-24, lorsqu'il a actionné son siège éjectable après que l'avion a été frappé par la Turquie.
Lorsque le bombardier russe Su-24 a été atteint, les deux membres de l'équipage ont réussi à s'éjecter et à sauter en parachute, mais M. Peshkov a été tué par balles depuis le territoire syrien alors qu'il s'apprêtait à toucher terre. L'autre pilote, le capitaine Konstantin Murakhtin, a été sauvé par des soldats russes et syriens et conduit vers la base aérienne de Hmeimim, en Syrie, où stationnait un groupe des forces aérienne russes menant une campagne antiterroriste.
M. Celik a été arrêté en avril dans la ville d'Izmir, à l'ouest de la Turquie, pour possession illégale d'armes. Plus tôt dans la journée, son avocat a dit à l'agence de presse RIA Novosti que le procès de M. Celik commencera en Turquie le 27 juin.
Au terme de sa conférence de presse hebdomadaire, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que les autorités turques ''atténuent délibérément l'importance de l'arrestation de M. Celik,'' et a ajouté que la justice turque ''tente, d'une manière générale, de donner l'impression que la détention d'un délinquant de droit commun n'a rien à voir avec la tragédie de novembre.''
Mme Zakharova a appelé les autorités turques à prendre les mesures nécessaires pour trouver toutes les personnes impliquées dans le meurtre de M. Peshkov et les traduire en justice, y compris M. Celik et ses subordonnés.
Les relations entre la Russie et la Turquie se sont dégradées depuis que la Turquie a abattu le bombardier russe près de la frontière turco-syrienne sous prétexte qu'il violait son espace aérien, ce que la partie russe a démenti et considéré comme un acte hostile.