Dernière mise à jour à 08h20 le 13/05
Selon le bureau australien chargé de la sécurité des transports (ATSB), qui a procédé aux expertises des débris récemment retrouvés en Afrique du Sud et sur l'île Rodrigues, à Maurice, ceux-ci appartiennent « presque certainement » au vol MH370 de Malaysian Airlines qui a mystérieusement disparu il y a deux ans. L'avion, un Boeing 777, a disparu le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord alors qu'il reliait la Malaisie à la Chine, captant l'attention du monde entier. Son sort est encore inconnu, mais les dernières découvertes laissent penser à une destruction brutale de l'appareil après une chute en mer.
La constatation du bureau australien amène les morceaux totaux de débris trouvés à cinq, qui ont été examinés par une équipe internationale opérant à partir de l'Australie. De son côté, le Ministre malaisien des transports Liow Tiong Lai a dit que les deux nouvelles pièces étaient une pièce de moteur avec un fragment de logo Rolls-Royce et une pièce d'un panneau intérieur d'une cabine d'avion, ajoutant que « L'équipe a confirmé que les deux morceaux de débris en provenance d'Afrique du Sud et de l'île Rodrigues appartiennent presque certainement au MH370 ». Les cinq pièces ont été trouvées dans divers endroits de l'océan Indien. En mars, les enquêteurs ont découvert deux pièces près du Mozambique, sur la côte Est de l'Afrique, en face de Madagascar.
La découverte de ces pièces est aussi le signe que l'avion s'est probablement désintégré en touchant la mer : jusqu'à présent, les experts avaient considéré comme ouverte la possibilité que la cabine de l'avion ait pu rester intacte après l'impact, tandis que les autres parties les plus vulnérables comme les ailes et la queue se seraient, selon les simulations faites des dernières minutes du vol, détachées après que l'avion, à court de carburant, ait chuté en spirale vers l'océan, une aile percutant l'eau en premier. Ceci laissait la possibilité que le fuselage et le noyau central de l'aile aient rapidement sombré au fond de l'océan. Compte tenu de la découverte du morceau de panneau, ce scénario semble désormais très improbable.
L'avion n'a toujours pas été retrouvé, mais le temps presse : l'Australie, la Malaisie et la Chine -trois des quatre pays ayant perdu le plus de ressortissants dans cette disparition- ont convenu de mettre fin à la campagne de recherche une fois que l'ensemble des 120 000 kilomètres carrés de la zone de recherche auront été parcourus, vraisemblablement en juin ou juillet, si aucun nouvel indice n'est découvert.