Dernière mise à jour à 13h30 le 02/06
Le président bolivien Evo Morales a appelé mercredi le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) Luis Almagro à ne pas devenir l'instrument des interventions étrangères au Venezuela.
"Avant Barack Obama aujourd'hui, Luis Almagro nous attaque. Almagro, mon frère, ne deviens pas l'instrument de l'interventionnisme contre le peuple révolutionnaire du Venezuela", a écrit M. Morales sur Twitter mercredi.
Le président a estimé que l'invocation de la Charte démocratique interaméricaine serait illégitime et affecterait la démocratie au Venezuela.
Mardi, M. Almagro avait invité les Etats membres de l'OEA à participer à une réunion en juin afin de discuter de la situation actuelle au Venezuela.
La réunion évoquera la possibilité d'invoquer la Charte démocratique interaméricaine compte tenu de la situation au Venezuela. La Charte est un instrument qui n'a été invoqué que deux fois dans l'histoire de l'organisation: en 2002 pour une tentative de coup d'Etat contre l'ancien président vénézuélien Hugo Chavez et en 2009 pour un coup d'Etat.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé mardi le secrétaire général de l'Organisation, basée à Washington, de chercher à invoquer cet instrument, qui pourrait entraîner la suspension de l'adhésion du Venezuela à l'organisation.
"La dignité, la souveraineté et l'auto-détermination des membres de la CELAC (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes) doivent être défendues, et non vendues, frère Almagro", a déclaré M. Morales sur Twitter.