Dernière mise à jour à 14h39 le 26/05

Page d'accueil>>International

Une étudiante chinoise victime d'une attaque à caractère raciste aux Etats-Unis

le Quotidien du Peuple en ligne | 26.05.2016 14h27

Les inquiétudes en matière de sécurité sont en augmentation parmi les étudiants chinois après qu'une jeune Chinoise ait été brutalement frappée dans ce qui s'apparente fort à une agression raciste la semaine dernière à Tempe, dans l'Arizona.

Shi Xiaolin, étudiante à l'Université d'Etat de l'Arizona, a dit avoir été agressée par une femme blanche dans un train alors qu'elle rentrait chez elle le 20 mai entre 22h30 et 23h.

Selon Melle Shi, qui s'est confiée au China Daily, une certaine Kalie Rutledge, 22 ans, a commencé à crier des insultes comme « Salope, rentre chez toi en Chine » à destination de son amie et elle, après qu'elles soient montées dans le train et se soient mises à parler en chinois.

Elle a précisé que l'agresseur s'est approchée d'eux et a continué à les insulter pendant un certain temps. Alors qu'elles étaient sur le point de descendre du train à leur arrêt, la suspecte s'est alors approchée de Melle Shi et l'a frappée au visage.

« J'ai perdu conscience pendant quelques secondes, et puis je me suis retrouvée au sol avec du sang partout sur mon visage », a dit la victime. Son amie a également été attaquée, mais n'a pas subi de blessures graves. Shi Xiaolin a eu un os cassé au visage et une enflure à un œil. Elle a déclaré que le médecin lui a dit qu'une intervention chirurgicale pourrait être nécessaire, même si elle est actuellement dans un état stable.

La suspecte a été arrêtée par la police de Tempe dans la nuit sur une accusation de voies de fait graves et incarcérée à la prison du Comté de Maricopa. D'après des documents judiciaires du Comté de Maricopa, Kalie Rutledge a été libérée après sa comparution initiale le 24 mai, et doit à nouveau comparaître pour une audience préliminaire le 31 mai. Selon le site jail.com, elle a déjà été arrêtée au moins 10 fois auparavant pour diverses infractions, comme des dommages à caractère criminel, l'utilisation ou la possession de matériel lié à la drogue, de la conduite désordonnée et des violations de probation.

« C'était de la haine raciale à 100%, et aucune autre raison », a déclaré Melle Shi. « Je ne la connais pas. Je ne l'ai jamais rencontrée auparavant ».

Il y a quatre mois, également à Tempe, une autre jeune Chinoise, Yue Jiang, qui était aussi étudiante étrangère à l'Université d'Etat de l'Arizona, a été tuée par balles par une femme blanche dont la voiture avait percuté la sienne alors que l'étudiante rentrait chez elle après avoir fait des emplettes avec son petit ami.

Aucune date de procès n'a été fixée pour Holly Davis, 32 ans, accusée du meurtre de la jeune Jiang, a déclaré Rebecca Wilder, porte-parole du bureau du procureur du comté de Maricopa, qui a refusé de commenter les deux affaires, disant qu'elles étaient toutes deux pendantes.

Bien que la police ait tenté d'apaiser les craintes parmi les étudiants chinois en leur disant que la mort de Yue Jiang était un « acte de violence », la sécurité est restée une préoccupation majeure depuis la fusillade.

« Au moins, pendant un long moment, nous avons été très prudents. Beaucoup d'étudiants ont évoqué l'achat d'une arme à feu pour leur protection », a déclaré Kevin Cheng, étudiant chinois dans la même université que les deux jeunes femmes. « Les Chinois d'ici ont créé un groupe sur WeChat. Parfois, ils donnent des conférences sur l'utilisation des armes à feu ». Il a également souligné que la tension raciale n'était pas rare là où il a vécu, et qu'il a connu des expériences similaires sur le campus, dans le train et alors qu'il assistait à un match de la NBA.

« Nous aimerions pouvoir faire quelque chose pour changer ça, mais malheureusement, il semble que nous ne pouvons pas faire grand-chose à part de nous rassembler pour faire entendre notre voix », a déclaré Kevin Cheng. « Nous parlons d'un rassemblement devant le tribunal quand l'assassin de Yue Jiang passera en jugement ».

Pour Christine Liu, étudiante chinoise à l'Université d'Etat de l'Arizona qui a vécu près de l'endroit où la jeune Jiang a été tuée, il n'y a cependant pas de préjugés raciaux flagrants. « Mais je peux sentir un sentiment d'hostilité à l'encontre des Asiatiques », a-t-elle dit.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :