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France : la mobilisation contre la loi travail s'intensifie

Xinhua | 26.05.2016 08h20

Le bras de fer qui oppose la Confédération générale du travail (CGT) au gouvernement autour du retrait de la loi travail semble se durcir en France après que des mouvements de grève ont été annoncés dans plusieurs secteurs stratégiques, relate la presse française.

Alors que la totalité des huit raffineries situées en France métropolitaine étaient en grève mardi à l'appel de la CGT, six étaient à l'arrêt ou tournaient au ralenti mercredi, selon le journal Le Monde.

Ainsi, le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), Francis Duseux, a annoncé mercredi matin sur BFM TV que la France a commencé "depuis deux jours" à puiser dans ses réserves stratégiques de produits pétroliers pour faire face aux problèmes d'approvisionnement en carburant.

A l'origine de ce mouvement, un appel à la grève lancé par la CGT pour demander le retrait de la loi travail adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale au moyen de l'article 49-3 de la Constitution, c'est-à-dire sans débat ni vote des députés.

Mardi soir, la chaîne de télévision France 2 indiquait que "les cheminots seront en grève mercredi et jeudi" et que "la CGT appelle à un mouvement de grève reconductible chaque jour", à partir du 31 mai pour la SNCF et "illimité pour la RATP à partir du 2 juin".

"De leur côté, les dockers ont également déjà annoncé qu'ils seraient en grève jeudi et vendredi au niveau national et dès mercredi pour les dockers de Marseille", précise France 2.

Par ailleurs, les syndicats de l'aviation civile ont appelé à "la grève les 3, 4 et 5 juin pour défendre leurs conditions de travail et l'emploi", ajoute France 2.

Mercredi, Le Monde précisait que ce préavis a été "lancé de concert par l'ensemble des syndicats, car il concerne des revendications autres que la loi travail", indiquant que "les syndicats de l'aviation demandent l'arrêt des baisses d'effectif et veulent peser sur la renégociation de leur cadre social et indemnitaire".

Un autre secteur stratégique est touché par le mouvement de contestation après que la branche Energie de la CGT a appelé "le personnel du nucléaire au blocage de leur site de travail et à une baisse de la production d'électricité pour la journée de jeudi", indiquait mercredi le journal Le Parisien.

De son côté, le site d'information en ligne FranceTV Info écrivait également mercredi que les salariés de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, à une centaine de kilomètres au sud-est de Paris, réunis en assemblée générale mardi, ont voté la grève et l'arrêt de la production d'électricité.

En outre, mercredi matin, le pont de Normandie a été bloqué pendant plusieurs heures par une centaine de personnes à l'initiative de la CGT, a rapporté la préfecture du Calvados (nord-ouest) sur son compte Twitter.

Enfin, une huitième journée de manifestation se tiendra jeudi au niveau national pour demander le retrait de la loi travail.

Interrogé mardi sur BFM TV, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait expliqué que son syndicat était déterminé "à aller jusqu'au bout pour le retrait" de la loi travail, indiquant que la CGT souhaite "un autre code du travail (...) qui respecte la hiérarchie des normes, c'est à-dire que l'accord d'entreprise ne peut pas être en dessous de la convention collective".

Le même jour, le Premier ministre Manuel Valls avait déclaré sur Europe 1 qu'"il n'y aura pas de retrait du texte.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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