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Brexit : les camps rivaux intensifient leur campagne avant le référendum

Xinhua | 16.05.2016 08h19

Les partisans et les opposants de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), ou "Brexit", ont intensifié leurs campagnes samedi à l'approche du référendum sur le dossier.

Le Premier ministre britannique David Cameron a mis en garde les électeurs qu'une éventuelle sortie de l'UE de son pays était la "dernière chose dont l'économie ait besoin" et serait un vote pour la récession, a rapporté samedi la chaîne de télévision Sky News.

M. Cameron a tenu ces propos lors d'un événement dans sa propre circonscription de Witney, dans l'Oxfordshire.

La sécurité économique est la chose la plus importante à prendre en compte, et aucun des arguments pour le Brexit "n'est en mesure de contrer le chocs immédiat et à long terme que subirait l'économie (britannique)" si le Royaume-Uni quittait l'UE, a indiqué M. Cameron, cité par Sky News.

"Si nous votons pour sortir de l'UE le 23 juin, nous voterons pour l'augmentation des prix, pour la baisse de l'emploi, pour le ralentissement de la croissance, peut-être même pour une récession. C'est la dernière chose dont notre économie ait besoin", a-t-il averti.

Le Royaume-Uni tiendra le référendum sur le Brexit le 23 juin. A moins de six semaines du référendum, les sondages montrent que les deux camps opposés sont au coude à coude.

Le camp pour une sortie de l'UE, dirigé par l'ancien maire de Londres Boris Johnson, affirme qu'un Brexit permettra au pays de se dégager des affaires et de négocier ses propres accords commerciaux.

Le Royaume-Uni va "prospérer et se développer" en dehors de l'UE, a déclaré samedi M. Johnson lors d'une campagne à Bristol.

Les campagnes populaires menées par les partisans et les opposants du Brexit se sont déroulées samedi dans tout le pays.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a quant à elle mis en garde vendredi, prévenant que si le Royaume-Uni quitte l'UE, il pourrait connaître un crash du marché boursier et une baisse du prix des logements

"Nous avons examiné tous les scénarios. Nous avons fait notre devoir et nous n'avons rien trouvé de positif à dire sur un vote pour le Brexit", a déclaré Mme Lagarde lors d'une conférence de presse à la Trésorerie britannique à Londres organisée pour dévoiler le rapport d'évaluation annuel du FMI sur l'économie britannique.

Sauf les effets négatifs du Brexit qui se feront sentir à court terme, l'institution financière a également prévu des problèmes à long terme, dont la dégradation du statut de Londres en tant que centre financier mondial, ainsi que la délocalisation du principal marché des changes qu'est actuellement Londres à une autre ville située à l'intérieur de la zone euro.

La Banque d'Angleterre a annoncé jeudi qu'elle maintiendrait son taux d'intérêt directeur au niveau historiquement bas de 0,50% alors que les préoccupations au sujet de l'économie du pays montent en prélude au Brexit.

La banque a également émis un avertissement sans précédent, selon lequel l'économie britannique pourrait subir "une croissance considérablement moins élevée (...) un taux d'inflation nettement plus élevé et une hausse du taux du chômage" en cas d'un résultat en faveur du Brexit.

Dans un tel scénario, la livre sterling pourrait "fortement" chuter, a mis en garde la banque dans son rapport économique trimestriel.

Par ailleurs, la banque a estimé que la chute du cours de la livre, relevée à 9,0% depuis le mois de novembre, est à moitié due au référendum.

Le rapport fait également savoir que le référendum lui-même a déjà des répercussions négatives sur la croissance, car les prévisions pour le trimestre en cours ont été ramenées à 0,3% au lieu de 0,5%, soit le plus faible taux de croissance depuis l'apparition de la crise de la zone euro.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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