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Syrie : un responsable de l'ONU indigné par une série d'attaques apparemment délibérées contre des civils

Xinhua | 10.05.2016 11h19

Le Conseiller spécial de l'ONU sur la prévention du génocide, Adama Dieng, a exprimé lundi son indignation concernant une série d'attaques apparemment délibérées contre des civils et des infrastructures civiles en Syrie au cours des dernières semaines.

"Entre le 27 avril et le 5 mai 2016, il y a eu au moins six attaques contre des infrastructures médicales par diverses parties au conflit rien que dans le gouvernorat d'Alep, dans le nord-ouest. L'attaque contre l'hôpital Al Qods, le 27 avril, aurait tué 55 civils, dont le dernier pédiatre dans la ville", a souligné M. Dieng dans un communiqué de presse. Le 5 mai, une attaque contre le camp de déplacés de Kamouna dans le gouvernorat d'Idlib a tué au moins 30 civils.

"Ces attaques reflètent le manque de respect flagrant du droit international humanitaire par toutes les parties au conflit et peuvent constituer des crimes de guerre", a déclaré le conseiller spécial. "La communauté internationale ne peut pas laisser les auteurs de violations flagrantes du droit international humanitaire et des droits de l'homme jouir de l'impunité".

M. Dieng a rappelé qu'il y a quelques jours, dans sa résolution 2286 sur les soins de santé dans les conflits armés, le Conseil de sécurité a réitéré la nécessité pour les Etats membres de respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et de veiller à ce que les parties responsables rendent des comptes. "Il est crucial que le Conseil applique systématiquement ce principe", a-t-il ajouté.

Selon lui, les États membres ont le devoir de respecter leur engagement à protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et du nettoyage ethnique.

"À cet égard, la communauté internationale devrait intensifier son engagement à mettre fin à l'impunité pour les auteurs des crimes les plus graves en Syrie et contribuer ainsi à la prévention de nouvelles atrocités. Pour cette raison, je soutiens fermement les appels répétés du secrétaire général demandant au Conseil de sécurité de référer la situation en Syrie à la Cour pénale internationale", a dit Adama Dieng.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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