Panama Papers : David Cameron reconnait avoir eu des parts dans un fonds offshore

À lire aussi :

• Affaire Panama Papers: l'ambassadeur de France à Alger convoqué
• Panama Papers : la France ouvre une enquête pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées"

David Cameron a fini par céder à une semaine de pressions politiques dans le cadre de l'affaire des Panama Papers et révélé qu'il avait gagné de l'argent dans un fonds offshore. Après des jours de demi-démentis et de déclarations habilement conçues, le Premier ministre britannique a admis que sa femme et lui ont vendu des actions pour plus de 30 000 Livres dans un fonds mis en place au Panama par son père, décédé en 2010.

Tom Watson, le leader adjoint du Parti travailliste, a accusé vendredi le Premier ministre de faire « deux poids deux mesures », disant qu'il avait « fait des discours sur la réforme fiscale pendant six ans et ait dans les faits gardé son coupable secret, celui qu'il a investi dans le genre de programmes que son gouvernement dit qu'ils doivent faire l'objet de réformes ». Il a demandé des divulgations sur les autres investissements de M. Cameron et a déclaré que ses explications « conduiraient seulement à des questions plus détaillées dans les jours et les semaines à venir sur la teneur des autres participations et comment il a organisé ses propres finances ».

M. Cameron a révélé que, en 1997, sa femme Samantha et lui ont acheté une participation dans Blairmore, un fonds mis en place au début des années 1980 aux Bahamas par Ian Cameron, son père, avec l'aide de Mossack Fonseca, le sulfureux cabinet juridique panaméen qui a vu 11,5 millions de documents divulgués à la presse. Downing Street a déclaré que les avoirs d'origine valait 12 497 Livres et ont été vendues en Janvier 2010 pour 31 500 Livres, quelques mois seulement avant que M. Cameron devienne Premier ministre. M. Cameron a dit qu'il avait payé l'impôt sur les dividendes, mais qu'il n'y avait pas d'impôt sur les gains en capital parce que le profit sur la vente était inférieur à ce qui était permis au couple, et que ce n'était pas un outil d'évitement fiscal.