Dernière mise à jour à 14h20 le 06/04
La chancelière allemande Angela Merkel a exclu mardi toute remise de dette pour la Grèce, à l'issue d'une rencontre avec la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, et d'autres responsables d'organisations économiques internationales à Berlin.
"A notre sens, c'est légalement impossible dans la zone euro", a expliqué Mme Merkel lors d'une conférence de presse commune.
Un tel scénario a déjà été rejeté plusieurs fois par les dirigeants allemands. Les propos de la chancelière surviennent peu après la fuite d'un document laissant entendre que le FMI aurait brandi la menace de se retirer du nouveau plan d'aide à la Grèce afin de pousser les Européens à accorder une remise de dette à cette dernière.
L'institution basée à Washington n'a pour l'heure pas encore décidé de participer à ce plan d'un montant pouvant atteindre au maximum 86 milliards d'euros (98 milliards de dollars). Elle attend le résultat d'une étude sur les progrès faits par les autorités grecques en matière de réforme. Une nouvelle session s'est d'ailleurs ouverte mardi à Athènes.
A Berlin, Mme Lagarde a déclaré que la Grèce avait besoin d'une "dette viable", exhortant le gouvernement d'Alexis Tsipras à poursuivre ses réformes.
Mme Merkel a indiqué à la presse que l'Allemagne souhaitait que le FMI participe à ce troisième plan, conclu l'an dernier, aux côtés de l'Union européenne et de la Banque centrale européenne (BCE). La participation du Fonds a été jugée impérative par les députés allemands lorsqu'ils ont autorisé Mme Merkel en juillet 2015 à négocier ce nouveau plan.