Dernière mise à jour à 10h33 le 29/03
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU lundi, la directrice exécutive d'ONU-Femmes Phumzile Mlambo-Ngcuka a appelé à reconnaître davantage le rôle des femmes dans la prévention des conflits en Afrique.
"Le rôle vital des femmes dans la prévention des conflits est de plus en plus reconnu, même s'il demeure la plupart du temps invisible", a déclaré Mme Mlambo-Ngcuka, notant que ce thème est souvent absent des discussions ayant trait à la paix et la sécurité au plus haut niveau de l'ONU.
A titre d'exemple, la directrice exécutive d'ONU-Femmes a mentionné les succès rencontrés par la création de centres de crise composés de femmes pour surveiller et prévenir les violences électorales dans plusieurs pays d'Afrique.
"Ces mécanismes sont mis en place pendant les périodes électorales pour former et déployer des observatrices sur le terrain, recevoir et analyser des centaines de plaintes et des rapports faisant état de violence ou d'intimidation, et les porter à la connaissance des autorités compétentes pour qu'elles puissent réaliser un suivi", a-t-elle précisé.
Mme Mlambo-Ngcuka a également cité l'exemple de nombreuses femmes utilisant leur renommée à l'échelle nationale pour créer un dialogue avec les chefs des partis politiques, les responsables des forces de sécurité et les dirigeants religieux, dans le but répondre à des situations de crise particulières.
Elle a par conséquent appelé le Conseil de sécurité à rechercher davantage la perspective et l'analyse des femmes présentes sur le terrain dans le cadre de leurs réunions d'information sur la situation des différents pays. Elle a également appelé le Comité contre-terrorisme du Conseil à consulter plus régulièrement les organisations de femmes.
"Les membres du Conseil devraient exiger une analyse de genre solide dans leurs rapports et dans tous les efforts de prévention des atrocités ", a-t-elle dit.
"L'engagement d'allouer au moins 15% des fonds de consolidation de la paix à l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes doit devenir une ralité. Il doit être étendu à tous les efforts visant à prévenir et lutter contre l'extrémisme violent ", a-t-elle ajouté.