Dernière mise à jour à 11h16 le 19/03
Le Premier ministre turque Ahmet Davutoglue, le président du Conseil européen Donald Tusk et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, lors d'une conférence de presse après la conclusion d'un accord, à Bruxelles, le 18 mars 2016. (Xinhua/Ye Pingfan) |
L'Union européenne (UE) et la Turquie sont parvenues vendredi après-midi à finaliser leur accord sur les migrations à la fin du sommet de deux jours de l'UE, avec comme objectif de faire face ensemble à la crise des migrants.
L'UE et la Turquie ont convenu de la même volonté de mettre fin à la migration irrégulière depuis la Turquie vers l'UE, afin d'arrêter le business des trafiquants et d'éviter de mettre la vie des migrants en danger.
Ainsi, tous les migrants irréguliers traversant depuis la Turquie vers les îles grecques à partir du 20 mars 2016 seront renvoyés en Turquie et cela aura lieu en pleine conformité avec le droit de l'UE et le droit international, selon un communiqué commun des deux parties.
"Ce sera une mesure temporaire et extraordinaire qui est nécessaire pour mettre fin aux souffrances humaines et restaurer l'ordre public", explique le communiqué.
Par ailleurs, les deux parties ont convenu que pour tout Syrien retourné en Turquie depuis les îles grecques, un autre Syrien sera installé en UE depuis la Turquie.
La Turquie s'est engagée à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que de nouveaux itinéraires terrestres ou maritimes pour l'immigration illégale ne s'ouvre entre la Turquie et l'UE, et à coopérer avec les pays voisins ainsi que l'UE dans ce but.
Les deux parties ont également convenu d'activer un système d'admission humanitaire et volontaire une fois qu'il aura été mis fin aux traversées irrégulières entre la Turquie et l'UE ou qu'au moins elles auront substantiellement et durablement diminué.
En retour, l'UE a donné son accord à la réalisation de la feuille de route pour la libéralisation des visas, avec comme objectif de lever les demandes de visas pour les ressortissants turcs au plus tard à la fin de juin 2016.
L'UE a promis d'accélérer encore le versement des 3 milliards d'euros (3,38 milliards de dollars) initialement alloués en fonds d'aide pour la Turquie destinés à faire face à la crise des migrants et de garantir le financement d'autres projets pour les personnes sous protection temporaire identifiées avec une contribution rapide de la Turquie avant la fin de mars.
L'UE s'est engagée à mobiliser également des financements pour 3 milliards d'euros supplémentaires jusqu'à la fin de 2018.
Bruxelles et Ankara ont à nouveau confirmé leur engagement pour revitaliser et accélérer le processus d'accession de la Turquie à l'UE pendant la présidence des Pays-Bas, qui s'achève le 30 juin de cette année.