Dernière mise à jour à 16h36 le 01/03
A l'ouverture de la 31e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, à Genève, de hauts responsables des Nations Unies ont appelé lundi les Etats membres à ne laisser personne de côté et notamment à faire preuve de compassion envers les civils fuyant les violations systématiques de leurs droits dans leurs pays d'origine.
"Tout au long de mon mandat, j'ai souligné l'importance des pratiques démocratiques, à commencer par le droit des personnes à se faire entendre aux travers des urnes", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, devant les membres du Conseil des droits de l'Homme.
M. Ban a également insisté sur son engagement en faveur des droits de toutes les personnes, indépendamment de leur appartenance ethnique et religieuse, de leur classe ou de leur orientation sexuelle.
M. Ban a appelé les Etats membres à faire davantage pour prévenir les crises et protéger les populations. "Ce sera l'un des principaux appels à l'action lors du premier sommet humanitaire mondial de l'histoire des Nations Unies, qui aura lieu à Istanbul, les 23 et 24 mai prochains", a-t-il indiqué.
Faisant écho aux propos du secrétaire général, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a quant à lui rappelé au Conseil que, durant l'année écoulée, les piliers juridiques que sont le droit international des droits de l'Homme et le droit international humanitaire ont été honteusement violés dans de multiples conflits et en toute impunité.
"Tel a été le cas pendant cinq longues années en Syrie, avant la cessation temporaire des hostilités qui a commencé la semaine dernière", a-t-il indiqué, rappelant que des quartiers entiers, des écoles et des marchés ont été touchés par des dizaines de milliers de frappes aériennes dans le pays.
"Des milliers de bombes barils ont été jetées depuis des hélicoptères dans les rues et sur les maisons. Des tirs de mortier et d'artillerie, et des engins explosifs improvisés ont été utilisés sans tenir compte de la vie des civils", a insisté le Haut-Commissaire.
M. Zeid s'est dit particulièrement choqué par les destructions d'établissements de santé, qui bénéficient pourtant d'une protection spéciale en vertu du droit international humanitaire. Au moins dix hôpitaux, a-t-il précisé, ont été endommagés en Syrie depuis janvier 2016, soit plus d'une fois par semaine, et à plusieurs reprises une deuxième série de frappes a pris pour cible les opérations de sauvetage déployées sur ces sites.