Dernière mise à jour à 16h31 le 22/02
L'armée indienne a pris le contrôle d'un canal important lundi dans l'Haryana, un Etat en proie à des émeutes qui menacent l'approvisionnement en eau de la capitale indienne Delhi.
Le bilan des émeutes a grimpé à 19 morts. La majorité des victimes ont été tuées dans des affrontements avec la police et l'armée, a indiqué la police.
L'armée patrouille autour du canal de Munak dans le district de Sonipat, où des émeutiers ont menacé de saboter les voies d'approvisionnement en eau vers la capitale, provoquant ainsi une grave pénurie.
Des efforts sont déployés en vue de rétablir l'approvisionnement en eau vers Delhi, a indiqué l'agence de presse Indo-Asian News Service, citant des sources de police.
Le ministre en chef de Delhi Arvind Kejriwal a remercié l'armée sur Twitter pour avoir repris le canal de Munak, puis décrété la fermeture des écoles et des bureaux du gouvernement lundi afin d'économiser l'eau.
Le trafic aurait repris lentement sur certaines autoroutes nationales de l'Haryana après avoir été bloquées par des émeutiers pendant plus d'une semaine.
Les manifestants continuaient toutefois de bloquer des routes et des voies ferrées lundi, et le couvre-feu subsiste dans au moins quatre des districts les plus touchés par les violences.
Des milliers de personnes et de véhicules se sont retrouvés bloqués sur les routes reliant l'Haryana au Pendjab, à l'Himachal Pradesh, au Cachemire sous contrôle indien et au Chandigarh.
Les responsables des chemins de fer ont indiqué que le rétablissement du trafic ferroviaire pourrait prendre un certain temps, car les voies doivent être réparées et inspectées minutieusement avant d'autoriser la circulation des trains. Les manifestants ont arraché les rails à certains endroits.
Près de 900 trains ont été annulés par les autorités ferroviaires de la région en raison des émeutes des Jats.
Des émeutes menées par la caste des Jats ont éclaté il y a une semaine dans tout l'Etat. Les Jats exigent des quotas plus élevés pour les emplois dans la fonction publique et des places dans les universités.
Les émeutes ont paralysé l'Etat, qui concentre une grande partie des investissements étrangers en Inde.