Dernière mise à jour à 16h00 le 22/02
En dépit du scepticisme et des calomnies visant l'économie chinoise, des observateurs européens et américains mettent en garde contre une surestimation des risques auxquels la Chine fait face, appelant à saisir les nouvelles opportunités qu'apportent la restructuration économique menée par le géant asiatique.
L'économie chinoise fonctionne beaucoup, beaucoup mieux que n'importe quel acteur du marché pourrait le croire en ce moment, a ainsi déclaré récemment Stephen Roach, chercheur à l'Institut Jackson des affaires internationales de l'Université de Yale, lors d'une table ronde sur l'économie chinoise à la Brookings Institutione.
"L'économie progresse avec, évidemment, beaucoup de défis et de problèmes, mais l'essentiel à propos de la Chine, c'est que sa mutation se poursuit. Son économie n'est pas au bord d'un atterrissage brutal", a estimé l'ex-économiste en chef de Morgan Stanley Asie.
"Ne sous-estimez pas la résilience et les capacités de l'économie réelle chinoise à bien fonctionner, bien mieux en tout cas que certains crânes d'oeuf voudraient le faire croire en Occident", a-t-il ironisé.
Des analystes français jugent qu'il est inutile de trop se préoccuper de la conjoncture économique en Chine, bien que le pays traverse une période difficile. Pour eux, les fondations de l'économie chinoise pays demeurent solides.
L'économie chinoise traverse en effet une période de ralentissement, mais pas un arrêt brutal, et la plupart des économistes croient que les performances économiques de la Chine sont stables et solides, a ainsi estimé le quotidien français Le Figaro.
Le gouvernement chinois possède de nombreux outils pour gérer et contrôler les risques systémiques, d'après des médias et des experts français.
Charlie Carre, économiste en chef à la Coface, No. 3 mondial de l'assurance-crédit, estime que le gouvernement chinois est capable de prendre les mesures à temps et d'injecter des liquidités dans le système bancaire.
La Chine est aujourd'hui classée A4 par la Coface, un niveau relativement élevé, signifiant à ses yeux que les risques auxquels l'économie chinoise est confrontée sont contrôlables.
En outre, plusieurs médias français estiment que la transformation économique de la Chine progresse de façon constante et que sa structure économique s'est progressivement améliorée.
Le box-office chinois a enregistré une augmentation d'environ 50% en 2015 et la part du secteur des services dans le produit intérieur brut (PIB) a dépassé celle de l'industrie, ce qui signifie que le rééquilibrage économique de la Chine est en train d'être réalisé en douceur, selon Le Figaro.
Exhortant les pays du monde à voir l'économie chinoise de façon globale, M. Carre estime que les défis et les opportunités y coexistent, a-t-il souligné.
Les industries émergentes de la Chine, dont la protection de l'environnement, la culture et le tourisme, sont devenus des atouts positifs aux yeux de médias français. Des reportages tels que "Les entreprises françaises visent des opportunités commerciales dans les poubelles chinoises" et "Les PME françaises saisissent des parts dans le marché vert de la Chine" reviennent souvent dans la presse.
Aux Etats-Unis, le Wall Street Journal a rappelé que, malgré le ralentissement, l'économie chinoise reste la deuxième au monde après celle des Etats-Unis et offre un grand potentiel. La consommation, en particulier celle de services et de produits électroniques, représente un solide pilier de l'économie chinoise, a-t-il signalé.
Axel Weber, président du conseil d'administration de l'Union de banques suisses (UBS), s'est dit optimiste sur le fait de voir la Chine mener sa restructuration économique dans la bonne direction.